ATTENTION CE QUE VOUS VERREZ
ICI
RISQUE DE VOUS CHOQUER!
(Comme ils disent sur Facebook pour nous titiller)
Vous ne le savez peut-être pas,
mais je suis, comme on dit : à ma pension. J’ai été tellement chanceux que
ma tumeur arrive l’année de mon soixantième anniversaire!
Je reçois un chèque à chaque mois
de notre bon gouvernement provincial. Chèque que M. Couillard ne m’a pas encore
coupé, faudrait que j’aille vérifier, mais, il semble que non. Heureusement,
car avec le 600$ que je reçois, je peux à peine me payer deux soupers chez
Toqué, quelle misère! Par dessus ça, pour, grâce ou à cause de ma maladie, je
reçois un 400$ de plus qui me sert pour les pourboires et les taxis. Même si on
est proche BS, faut quand même avoir un peu de classe.
Par contre, je ne reçois rien du
Fédéral puisque je suis encore trop jeune (?), mais j’ai bien hâte. Ça voudra
dire que je me serai rendu jusque là. Encore trois ans.
Être pensionné, c’est un peu
comme gagner à la Loterie, je reçois maintenant (ici, voix de Claude Corbeil) :
« 1040$ PAR MOIS À VIE! ». Tout ça pour dire que je n’ai plus vraiment le droit de
travailler, mais que récemment on m’a offert un contrat que je n’ai pu refuser.
La belle Mademoiselle X, auteure et éditrice de renom, m’a demandé d’illustrer la
couverture et les textes d’un livre de nouvelles érotiques, mais, idée
originale, ça devait être des histoires qui se déroulaient depuis l’arrivée de
Champlain au Canada. On peut s’imaginer bien des choses!
J’ai lu quelques textes et je
vous jure que ça me mettait un peu à l’envers, surtout que mon pénis a été déclaré cliniquement mort par moi-même il y a déjà plusieurs mois et qu'il était, depuis, maintenu en vie artificiellement parce que j'en avais encore besoin pour l'autre fonction pour laquelle je l'utilise. (MOT DE L'AUTEUR: non mais ça se peut tu écrire des niaiseries pareilles! Mais je ne peux m'en empêcher, l'ado en moi trouve encore ça drôle!)
Je continue. Donc, à ce moment la, je me suis rendu compte que ce petit bout de chair flasque était encore relié à mon cerveau qui lui, fonctionne encore pas trop mal, selon les jours. J’ai bien sûr commencé par faire des recherches historiques, sur les costumes et l’époque, si vous me croyez. Puis j’ai été voir des images disons érotiques, puis pornographiques, car les textes que j’ai lus étaient assez explicites et gaillards: on appelait un chat, un chat et une chatte, une chatte.
Je continue. Donc, à ce moment la, je me suis rendu compte que ce petit bout de chair flasque était encore relié à mon cerveau qui lui, fonctionne encore pas trop mal, selon les jours. J’ai bien sûr commencé par faire des recherches historiques, sur les costumes et l’époque, si vous me croyez. Puis j’ai été voir des images disons érotiques, puis pornographiques, car les textes que j’ai lus étaient assez explicites et gaillards: on appelait un chat, un chat et une chatte, une chatte.
J’étais parti avec l’idée de
faire quelque chose à la Egon Schiele, le peintre Viennois du début du 20e,
un artiste tourmenté, à la Van Gogh. Ses dessins en général et ses nus, en
particulier, ont une force et une intensité rare. Pour l’époque, ils étaient
assez crus. Son professeur, Gustav Klimt, autre fabuleux dessinateur, connu
pour ses toiles à motifs géométriques était plus prude. Il dessinait d’abord sur
la toile ses modèles nus puis il les recouvrait par la suite. Le vilain, il
gardait ça pour lui!
Mais je ne suis ni Egon, ni
Gustav, et je voulais aussi essayer de faire une œuvre au fusain, comme dans
mon atelier de portrait.
UNE DES NOMBREUSES ESQUISSES |
Je dessine maintenant des choses un peu plus réalistes, donc j’avais besoin de références. Belle excuse pour aller vagabonder dans ces obscurs endroits où personne n’admet jamais aller (je parle surtout des hommes et des sites XXX), mais qui est un des commerces les plus lucratifs de la planète. Moi, ce que je voulais faire à ce moment-là, c’était embaucher des modèles qui auraient posé pour moi, comme ceux que Norman Rockwell peignait, mais pas habillés, tout nus. Je ne voulais pas avoir à rabouter des bouts de corps, ça paraît toujours. Sauf que je ne l’ai pas fait.
J’allais dire que je n’avais pas
le choix, mais comme « qu »’on dit quand
« qu »’on s’exprime mal : on a toujours le choix. La couverture devait
être beaucoup plus prude, on ne voulait pas que les libraires soient obligés de
cacher notre livre dans l’arrière boutique. Alors, j’ai fait poser des amis pour
le dessin que j’ai fait, mais j’y ai ajouté quelques références extérieures et
je trouve que ça se sent. Si j’avais eu une seule et unique photo avec un bon
éclairage, c’aurait été beaucoup mieux je pense. Mais, peut-être pas, c’est
pour ça que je trouve le dessin et l’illustration si difficiles: impossible
d’être jamais satisfait.
À SUIVRE-LA VERSION FINALE
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