mardi 31 mars 2015

Concert Dvořák

NOTRE DIRECTRICE ET GRANDE PIANISTE.
Petit retour en image autour du concert Dvořák et de quelques pratiques. Je ne dessinais plus depuis belle lurette pendant les répétitions, car comme je suis toujours assis dans la dernière rangée, tout ce que j’aurais eu à croquer étaient des derrières de têtes d’homme avec plus ou moins de cheveux et parfois un bout de tête de Pierre ou François. Pas très inspirant, et puis j’étais là pour chanter.


Alors, quand notre gentille directrice Jennifer a décidé de changer les positions des rangées, je me suis retrouvé en avant avec des sujets plus intéressants. Je sais que quand le chef est occupé avec un autre pupitre, je dois avoir le nez dans ma partition quand même, mais l’occasion était trop belle.

J'espère qu'on me pardonnera.

Notre concert a été enregistré et sera rediffusé sur les ondes d’Ici Musique, (100,7 FM) le 1er avril prochain dans le cadre de l’émission Soirées classiques à 20:00, animée par Mario Paquet.


Quant à l'interview du petit moi par Françoise Davoine, toujours sur Ici Musique,  devrait être diffusée le dimanche 5 avril à 9:00.

Après ça je prend ma retraite de la vie de vedette, je ne voudrais pas que l'on parle de moi dans le Lundi.


DES CHORISTES ET PIERRE TOURVILLE, L'UN DE NOS CHEFS DE CHOEUR
YANNICK DEVANT UNE PARTIE DE L'ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN.

JE SAIS, VOUS ALLEZ ME DIRE QUE ÇA NE LUI RESSEMBLE PAS, MAIS JE CONSIDÈRE, QUE POUR MOI C'EST UNE IMPOSSIBILITÉ. IL A UN VISAGE À LA TINTIN, SANS ASPÉRITÉ ET JE SUIS CERTAIN QUE C'EST LA SOCIÉTÉ HERGÉ QUI LUI A DEMANDÉ DE COUPER LE PETIT COQ QU'IL ARBORAIT AUTREFOIS PARCE QU'IL ÉTAIT IMPOSSIBLE DE LES DISTINGUER.




L'ÉGLISE DERRIÈRE LA MAISON SYMPHONIQUE PENDANT UNE PAUSE.
J'AVAIS OUBLIÉ CE PETIT MONSIEUR SÉRIEUX QUI PRATIQUAIT PENDANT LA PAUSE.

jeudi 26 mars 2015

VOYAGE EN BRETAGNE-2 (SUITE ET FIN)


On arrive au Mont Saint-Michel, non pas « LE » Mont Saint-Michel celui qu’on a vu avec les enfants. Ce Mont Saint Michel, dit de Brasparts, est situé dans le Finistère et c’est à peine une butte.

On stationne en bas, même si on peut y monter en voiture. Après cinq minutes de marche on arrive au sommet où se trouve une petite chapelle. Mais, juste avant d’y arriver on aperçoit un étrange individu, du style campagnard breton. Il a une casquette de tweed enfoncé sur la tête, un veston et un pantalon d’une couleur qui se confond avec le paysage.


Il marche rapidement vers le bas de la colline en tournant sans cesse la tête dans notre direction. C’est louche nous disons-nous, très louche! Mais innocents, on continue notre montée. Puis, deux hélicoptères de l’armée passent et rasent le clocher de l’église en vrombissant comme s’ils étaient à la recherche d’un quelconque criminel. C’est étrange, très étrange! Toujours aussi niais, on reste.


Puis, le calme revient, on visite et on fait un petit dessin de l’endroit. Le soleil se montre un bout de rayon dans la grisaille, c’est agréable. On redescend vers notre voiture pour s’apercevoir qu’une vitre a été fracassée, (Je suis sûr que vous vous y attendiez). Le cœur battant on regarde à l’intérieur pour voir ce qu’il y manque pour s’apercevoir avec horreur qu’on a  volé…notre lunch. Je dois avouer qu’il était dans un sac à dos et que notre escroc ne pouvait savoir qu’il ne contenait que des denrées et je sais pertinemment qu’il ne faut pas laisser quelque chose à la vue dans une voiture, mais on n’était pas à Paris et on s’éloignait pour quinze minutes; en tous cas!


Comme nous mangions toujours santé, on s’est dit ça y est notre voleur va vivre plus longtemps grâce à nous et on se maudissait de ne pas avoir bourré notre sac de salami et autres spécialités françaises graisseuses.

Que vont faire nos deux victimes pour s’en sortir? Suspense!

Flashback ici : il y a quelques jours nous étions dans un village quelconque, nous avions un cellulaire prêté par une amie française de ma douce, mais pas de carte SIM pour pouvoir s’en servir. On trouve un bar tabac; ils en vendent. Je m’informe des prix, je veux en acheter une. On en discute. Elle n’est pas d’accord, elle préférerait attendre (Qu’on soit poigné et en détresse au milieu de nulle part. On sait bien que quand on en a besoin, il y a toujours un bar tabac qui apparaît soudainement pour vous dépanner, c’est magique).



Je décide, unilatéralement, d’en acheter une, comme je l’ai dit précédemment, je suis directif, autocratique etc. Je me retourne, demande à la demoiselle, elle m’en sort une, je me retourne à nouveau pour demander de l’argent à quelqu’un. Ici, je dois préciser, que ce n’est pas que ce soit elle qui paye tout, mais elle aime bien avoir le contrôle sur l’argent, comme sur le reste, alors je la lui confie toujours.

À ma surprise, je vois ma copine disparaître avec ce que j’appelle son aura brune, celle de la colère et de la frustration. Donc, j’achète la dite carte, mais je paye avec ma carte de crédit. Et là, j’ai fait ce que je ferai si souvent au cours de notre vie à deux : je me mets à la chercher et finis par la retrouver (ça peut être long), toute souriante, parce qu’elle sait qu’elle a eu sa petite vengeance. Je dois ajouter qu’à chaque fois je suis anxieux, car je pense toujours que cette fois, c’est la bonne et que je ne la reverrai plus jamais.


Retour sur les lieux du crime, elle sort SON cell qu’elle a armé de MA carte SIM. On trouve le numéro de Renault dans les papiers de la voiture. Ils nous envoient vers le concessionnaire de la ville la plus proche. La suite est une histoire sans histoire : service courtois, efficace, sauf qu’on s’est retrouvé avec une Cango. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est la voiture de livraison française typique, qu’on voit partout, une sorte de mini van. Elle a une suspension de granit, mais plein d’espace de rangement à l’arrière et, gros avantage, contrairement au véhicule précédent, elle n’est pas identifié « touriste » sur la plaque d’immatriculation pour que tous les bandits sachent qu’ils n’ont qu’à se servir.


Je ne me souviens pas si quelqu’un m’a remercié pour la carte, mais j’en doute : pas son genre.

On a fini par arriver au fameux Cap de la Chèvre et pour résumer la chose, c’était exactement comme ce qu’on avait déjà vu, des tonnes de petites fleurs multicolores, des falaises abruptes, mais plus d’étranges formations rocheuses. C’est là que j’ai eu la brillante idée de dire à ma conjointe que c’était un peu sans intérêt et qu’elle a voulu, avec raison, m’arracher la tête. Mais, je ne pouvais pas savoir. C’est aussi là que j’ai compris que je préférais les montagnes : paysages plus diversifiés et défi un peu plus grand. Marcher le long de la côte, c’est plaisant mais pas trop essoufflant.



Et puis, moi, pour apprécier un voyage, il faut que je dessine : que je m’arrête pour regarder, respirer, humer. Nous l’avons bien fait un peu mais pas autant que le maniaque que je suis aime le faire. Par exemple, j’étais seul à Barcelone il y a quelques années et en sortant de l’hôtel, je n’ai parcouru qu’un kilomètre dans ma journée. Je m’arrêtais pour dessiner à tous les 100 mètres, trop de choses intéressantes. Trouver une blonde qui veuille faire ça : pas évident! Celle-là a été assez gentille pour dessiner quelques fois avec moi, comme vous pouvez le voir, et 
je trouve que pour une néophyte, elle avait un certain talent.


Alors, je termine avec la magnifique ville de Vitré au retour, jolie ville médiévale où nous mangerons quelque repas mémorables. On découvrait le foie gras de canard, il faut se rappeler 
que c’était il y a 23 ans, c’était plutôt rare au Québec à cette époque.



Encore une fois j’ai eu le malheur de dire qu’on aurait dû faire plus de petites villes moyenâgeuses  dans ce voyage, que c’était tellement beau. Je ne sais pas pourquoi je suis encore vivant pour en parler, car m’a-t-elle dit, c’est ça qu’elle aurait voulu faire, elle! J’imagine que je l’avais écouté, mais pas entendu.

dimanche 22 mars 2015

VOYAGE EN BRETAGNE-1

Voici la suite de mes aventures au nord de la France.


Après deux semaines en Normandie avec les enfants, on s’est payé un deux semaines sans, on allait pouvoir se promener un peu tout nu. On a d’abord été les reconduire à l’aéroport. Ma mère, ma sœur et le beauf revenaient en même temps qu’eux, c’était parfait. Puis, direction la Bretagne, mais en passant par les merveilleux jardins de Monet. Petit jour pluvieux, mais on est encore au début de l’été, alors les fleurs sont, et bien, en fleurs. J’aimerais bien y retourner un jour et faire comme l’ancien propriétaire des lieux et passer des heures à dessiner ce magnifique endroit, même si je trouve que dessiner des plantes ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile.

LE DESSIN À DROITE A ÉTÉ FAIT 18 ANS AVANT CELUI À GAUCHE.

On continue, arrêt lunch à Dinard avec vue sur Saint-Malo : terrine de homard à la fine champagne sur baguette moutardée, on est en France : miam!  On a couché à Plurien, où il y avait au moins un hôtel (jeu de mots ici). Parcouru le cap Fréhel aux superbes vues plongeantes sur la mer et ses colorés tapis de fleurs. Visité Fort La Latte, au bout du sentier et du cap. Il datte du XVIe siècle et est en très bon état.


JE NE VOUS DIS PAS QUI A FAIT QUOI DE NOUS DEUX DES FOIS QUE, COMME MOI, VOUS TROUVERIEZ QUE SES AQUARELLES SONT MEILLEURES.

Île de Bréhat : on stationne en face, puis on prend une navette qui vous amène de l’autre côté en dix minutes. On couchera au charmant Hôtel Bellevue, le premier hôtel sur le port, difficile d’aller plus loin sans voiture. C’est un endroit fort joli, le paysage est un peu lunaire: il n’y a que quelques arbres et des formations rocheuses de granit rose. On a visité en vélo de location.


Bon, ici je vais vous révéler un trait de mon caractère, en fait c’est un défaut que j’ai constaté dans bien des couples et chez les deux sexes. C’est qu’on s’attend souvent à quelque chose de l’autre qui ne vient pas parce que, et c’est normal, le cerveau de l’autre ne suit pas la même logique que le nôtre.





Alors, ma douce et moi, nous devions aller écouter un concert à l’église Notre-Dame des Bonnes-Nouvelles  sur l’île, à une certaine heure, mais j’ai dû aller chercher quelque chose dans la voiture, aucune idée quoi, sûrement pas de l’argent. Je devais donc prendre la navette, courir à l’auto, prendre ce que je voulais, puis revenir, si possible, avec la même navette avant le concert. J’imagine que j’avais peur qu’il n’y ait plus de billets. Après tout, c’était un concert a capella de Psaumes de la Réforme par l’ensemble Claude Goudimel. Vous comprenez que ça devait être très couru, le show de l’année!

Toujours est-il que j’arrive au quai, cours vers l’hôtel et j’aperçois ma compagne, bien assise sur le balcon du premier qui fait une petite aquarelle, sûrement avec amour et pour me faire plaisir. Mais, moi dans mon anxiété bien inutile, je suis furieux et je le lui dis, puis j’imagine que j’ai boudé comme c’est mon habitude. J’imagine que j’aurais voulu qu’elle m’attende en position de départ, comme pour un sprint. J’ai peut-être à ce moment-là bousillé sa carrière d’artiste et un peu notre couple. On s’est réconcilié, bien sûr, mais c’était une leçon…qui n’a servi à rien, car de la chicane, je ne sais pourquoi, on en trouve toujours.

Voici un autre exemple vécu avec quelqu’un d’autre : je me vois revenir de faire l’épicerie avec trois ou quatre sacs, j’ouvre la porte de la maison et je m’attend à ce qu’elle se précipite pour m’aider, ce qu’elle n’a pas fait et ça m’a mis de mauvaise humeur. Mais, alors j’ai eu un flash : si j’avais été seul, j’aurais tout apporté moi-même, tout vidé les sacs et rangé sans maudire, ni mot dire. Pourquoi faut-il toujours s’attendre à quelque chose des autres? Et, je sais que plus un couple vieilli plus ce genre de reproches revient souvent. À l’opposé, si l’autre ne veut jamais vous aider, là, vous avez vraiment un problème.
LE DESSIN DE LA DISCORDE!

Ici, j’aimerais vous faire remarquer qu’on était un jeune couple (2 ans à peine) et que nous avons eu beaucoup de moments doux et agréables que je ne tiens pas à raconter ici. En fait je ne m’en souviens pas vraiment. Autre sujet de discussion profonde : pourquoi se souvient-on précisément des moments désagréables qui vous piquent au cœur, alors que les moments d’amour semblent être aussi fugaces et évanescents qu’un rêve? Si on pouvait accumuler les moments d’amour comme on semble accumuler les instants de rancœur, ça changerait tout, me semble!

Bon, après ce passage «psycho pop », on va revenir au voyage. Finalement, après Bréhat, on fait encore un petit bout de côte au nord vers Ploumanac’h : encore des falaises, encore du granit rose aux formes presqu’humaines.


Puis, on pique à travers le cœur de la Bretagne, un long no man’s land caillouteux perdu au milieu des terres et parsemé de petites maisons genre blocs de béton gris. Dans cette vaste contrée dénudée, on comprend mieux pourquoi ils n’avaient rien de mieux à faire que de se « gosser » des calvaires, au demeurant magnifiques, dans leurs enclos paroissiaux. On a visité en passant, celui de Saint-Thégonnec, de Saint-Miliau et de Saint-Germain l’Auxerrois.


Pour tout ceux qui ne le savent pas, un calvaire est d’abord un crucifix  avec  le Christ en croix, autour duquel on sculpte des personnages et des scènes de la Bible. D’après ce que j’ai compris, les villages se faisaient compétition entre eux pour avoir le plus élaboré. C’est pour cela, d’ailleurs, que je n’en ai pas dessiné un, ça m’aurait pris une journée complète.



Mais, si on est ici, c’est entièrement de ma faute. Avant de partir de Montréal, j’ai acheté un livre qui parlait des belles randonnées à faire en Bretagne, et l’une d’elle était sur le cap de la Chèvre et je ne sais pourquoi, j’ai décidé qu’on y allait. Si vous regardez sur un carte, c’est presque le plus au nord et à l’ouest qu’on peut aller dans ce pays de  France et pour y arriver il faut traverser la Bretagne d’un bout à l’autre par l’intérieur et on  s’entend que ce qu’il y a de beau ici, ce sont plutôt, les vues qu’on a sur la mer. C’est bien moi ça et après je dis que je ne suis pas directif, autocratique, dominateur, exigeant, inflexible, intraitable, tyrannique ou même pète-sec.

mercredi 18 mars 2015

LES DEUX OREILLES DE MA MÈRE

Ma mère, ma pauvre mère, devenait de plus en plus sourde, sauf qu’elle ne l’était pas assez pour avoir droit à UN appareil gratuit. Je précise UN, car même si maman à deux oreilles comme la plupart d’entre nous, notre bon gouvernement n’en paye qu’un seul, ou, dans son cas, aucun car, semble-t-il, elle n’est pas assez sourde. Et pourtant elle nous faisait répéter sans cesse; on lui disait qu’elle était notre professeur Tournesol tellement elle nous faisait rire en répétant tout croche ce qu’on lui disait et elle en riait avec nous.

Par contre, un jour, je l’ai fait pleurer, quelle honte, faire pleurer sa mère! C’était que, parfois, quand elle ne comprenait pas du premier coup, je lui disais : « Ce n’est pas important» et je ne répétais pas. On dit tellement de choses inutiles dans une journée et parfois, en voiture, par exemple, on veut parler de quelque chose qu’on vient de voir et qui n’est déjà plus là. Moi, je savais que c’était sans importance, mais, ma mère aurait bien aimé se faire sa propre idée sur le sujet.

MA MÈRE DANS LA CABINE, SANS SES LUNETTES POUR QU'ELLE ENTENDE MIEUX.
Vous comprendrez que ça la frustrait. Alors prenant mon compte de banque à deux mains, j’ai décidé de lui payer moi-même les appareils. Comme par hasard, ma fille Florence qui étudie pour devenir audioprothésiste a commencé à faire des stages dans un cabinet, sur la rive-sud. Alors elle nous a fait passer des tests auditifs. Moi, c’était par curiosité et pour qu’elle se pratique un peu, mais, aussi parce que, dernièrement, j’avais été dans quelques lancements de livres et je trouvais que j’avais parfois de la difficulté à comprendre mes interlocuteurs. Il me faut ajouter aussi, que,  dans ma lointaine jeunesse, j’avais beaucoup écouté de musique barbare, du genre Led Zeppelin, avec et sans mes écouteurs et que je me demandais si ça avait eu une incidence sur mon ouïe.

C’est très simple comme test et c’est même gratuit. Vous prenez place dans une cabine insonorisée, vous mettez des écouteurs, puis, on vous envoie des sons dans les oreilles, des sons de plus en plus imperceptibles et il faut signaler en pesant sur un bouton s’ils sont audibles ou pas. Ensuite, ce sont des mots qu’on vous dit et qui sont un peu semblables entre eux, donc il est facile de les confondre. Ma fille a fait tout ça avec un professionnalisme sans faille. Je suis fier d’elle.
 
MA FILLE FLORENCE N'A PAS VRAIMENT LA MAIN DROITE AUSSI GROSSE, JE ME SUIS LAISSÉ EMPORTER.
Moi, audition presque parfaite, la gentille patronne de Florence m’a dit que c’était normal dans une conversation de groupe d’en perdre des bouts. Pour ma mère, ça confirme ce qu’on savait déjà, alors on lui a acheté deux mignons et minuscules appareils, quasi invisibles et comme je ne suis pas pingre comme mon gouvernement, j’ai payé les deux. Si vous  avez déjà écouté de la musique avec un seul écouteur vous savez  comment ça peut être pénible.

La semaine suivante, maman refait les même tests, mais avec une audiologiste, pour confirmer et la dame arrive à peu près aux mêmes résultats que ma fille. Finalement, après consultation avec l’ORL de la clinique, on nous dit que maman se fera rembourser un des appareils : youpi!


Alors, mon compte de banque et moi-même, disons un grand merci à Caroline Dumais et son équipe de gens affables et courtois. Génial non, on n’est plus en 2013, n’est-ce pas!

mardi 17 mars 2015

PETIT RENDEZ-VOUS DEVIENDRA GRAND



MES PREMIERS DESSINS: D'ABORD EN HAUT À DROITE, AVEC UN STYLO QUI NE FONCTIONNAIT PAS. PUIS, À GAUCHE, LA TÊTE DE SUZANE BLAIS AVEC LE CORPS D'UN MONSIEUR.


J’ai passé ma journée de lundi (9 mars) à l’hôpital, mais, ne vous en faites pas, rien de grave… pour l’instant. Pour résumer, c’est en lien avec la perte de mémoire que j’ai eue début décembre en 2014. Il me semblait que ma vision s’était détériorée un peu et que je voyais plus de feux follets me danser devant les yeux.

J’en avais parlé à mon oncologue qui m’avait obtenu ce rendez-vous avec une neuro-ophtalmologiste. Par contre, depuis, il me semblait que, ou bien ça s'était replacé, ou que je m’étais habitué à ma nouvelle condition. Alors, je pense que j’aurais pu m’en passer, mais, j’y ai été quand même.

Sur le papier de l’hôpital, ils disaient de se présenter au plus tôt, 30 minutes avant l’heure dite. Je devais y être pour 8 :30 et j'avais rendez-vous avec la neuro-ophtalmo à 9h. Je me disais que dans une heure, j’en aurais terminé. Avec mon oncologue, j’attends toujours très peu (je me suis même déjà plaint de ne pas avoir le temps de dessiner avec lui), alors, je m’attendais à la même chose ici : ERREUR! J’aurais pu illustrer la bible, à tout le moins le Nouveau Testament, tellement ce fut long.



Bon, je sais que vous allez me dire qu’attendre dans un hôpital, c’est la norme, mais l’attente, c’est pour les cas pas sérieux, alors que pour moi, en onco, on déroule presque le tapis rouge. Ils ont du respect pour les morts-vivants, quand même! Mais, contrairement à ce que dit l’adage, ici en ophtalmo, ce sont les aveugles qui sont rois, alors que moi, je ne suis que semi-borgne.

Donc, j’arrive, je passe au guichet, je laisse ma carte, j’attends, puis, 15 minutes plus tard une infirmière vient me voir et me fait passer, tout de suite, le test habituel de lecture des optométristes avec les grosses et petites lettres, c’est pour, dit-elle, accélérer les choses. À ce moment-là, je suis encore optimiste. Puis nouvelle attente, on doit venir me chercher dans la grande salle pour me faire asseoir sur une chaise verte réservée à mon médecin (il y en a trois). C’est tellement long que je pense qu’on m’a oublié. Un gentil bénévole me dit que c’est une journée folle, retour du congé scolaire, 130 patients à voir etc.

J’avais commencé ma journée de dessin en faisant des esquisses rapides, pensant que je n’aurais pas le temps d’aller plus loin, mais là, j’ai (presque) compris que j’y étais pour un bout. Je dis presque, c’est que, à chaque étape, alors que je pensais approcher du but, il fallait que j’attende à nouveau. J’ai d’abord passé un test de champ visuel sur un appareil dit, de Goldman.  Une machine que la gentille infirmière a mis une demi-heure à démarrer. Il faut l’allumer le matin en arrivant pour qu’il fonctionne, me dit-elle, et ça n’avait pas été fait.
Cet examen, c’était pour voir les points aveugles dans mon champ de vision, points qui ont été causés par ma tumeur qui a brûlé des cellules quand elle était active. Je l’avais passé à la découverte de ma maladie, il y a deux ans, mais c’était un appareil préhistorique. Il s’agissait d’un immense globe, d’au moins trois pieds de haut, si ma mémoire est bonne et la dame faisait ses petits dessins au prismacolor, imaginez!




À présent, c’était un appareil de la grosseur d’un ballon de plage. Je devais regarder un cercle, avec un seul œil, à la fois, le menton bien appuyé pour ne pas bouger. Ce cercle représentait mon champ de vision, je fixais un point central et l’infirmière promenait des points lumineux sur l’écran et je devais peser sur un bouton quand je l’apercevais. Ainsi, elle savait quand je voyais quelque chose ou pas.

Après ça, nouveau délai. Puis vers une heure, j’ai enfin eu accès au corridor et à une des chaises bénies (pour une fois qu’être dans le corridor est une amélioration!). Il y en a trois, donc seulement deux personnes devaient passer avant moi. Mais, si ça avait été long avant, ça ne changea point.  Vers 1 :30, je vois, au moins, l’assistante de mon ophtalmo qui me fait passer différents tests et me pose pleins de questions qu’elle transcrit religieusement sur son ordi.

Puis, je vois enfin la docteure en chef qui ne me dit…rien, finalement, car comme j’ai passé mon test précédent à Maisonneuve-Rosemont, ils n’ont rien pour comparer. À l’autre hôpital, ils sont encore au papier et aux crayons, alors, ils devront faire venir mon dossier par d’antiques moyens. Ce bout de consultation avec la grande patronne a duré sept minutes, top chrono.



Puis, la gentille assistante m’a mis des gouttes dans les yeux pour dilater mes pupilles et m’a fait encore attendre une demi-heure minimum, que le liquide fasse son effet. Il est 2 :30 quand je revois la douce demoiselle qui regarde avec son appareil si la radio a endommagée mes globes oculaires, ce qui arrive fréquemment, paraît-il. C’est bien d’apprendre ça deux ans plus tard! Mais, moi, rien, parce que ma tumeur est loin de mes yeux. Elle est quand même fine de s’être logée aussi loin à l’arrière de ma tête, quand même.

Je suis sorti de là à 3 :30, finalement, mais, il faisait gros soleil et je me suis rendu compte qu’avoir les pupilles dilatées, ça veut dire que le moindre rayon lumineux nous est insupportable. Alors, je suis revenu chez moi à pied avec un œil fermé et l’autre à peine ouvert et quand j’ai sorti mon chien un peu plus tard, sa balle qui est orange, était d’un rose fluo et si je me fermais les yeux et les rouvrais, je voyais tout en jaune ou en bleu cyan pétant. Spécial! Par contre, si j’avais dû revenir en voiture de l’hôpital, je ne sais pas ce que j’aurais fait, j’aurais été dangereux je pense, encore plus qu’avec mes points aveugles.

Malheureusement, la docteure m’a dit qu’il faudrait qu’on se voit à chaque année, elle est bien cute, j’ai même fait un rêve érotique avec elle la nuit suivante. Mais, la revoir à chaque année, avec cette attente-là, je m’en passerais bien. La prochaine fois, j’apporterai chevalet et pinceaux et surtout un lunch, car, comme j’étais seul, il n’était pas question que je m’éloigne.



LA VUE PAR LA FENÊTRE SALE. IL Y AVAIT TELLEMENT DE GENS DANS LA SALLE QUE JE NE POUVAIS ME DISSIMULER DANS UN COIN POUR DESSINER QUELQU'UN.


P.S. L’une des infirmières, dont je cacherai l’identité, m’a recommandé, secrètement, un remède miracle contre le cancer. Elle s’en sert pour ses feux sauvages et ses ulcères, mais c’est bon pour tout m’a-t-elle dit : il suffit de suivre le mode d’emploi pour sa propre maladie. Je pense que c’est de l’eau très fluorée, d’après l’odeur. Elle m’a donnée l’adresse du site, mais, je l’ai mal prise en note et je ne la retrouve plus. Alors, si je meurs de mon cancer, je n’aurai que mon incurie à blâmer.

D’ailleurs, parlant de thérapeutes du n’importe quoi, il faut avoir lu l’article du Paris-Match, paru dans le Presse, dans lequel Françoise Hardy relate les thérapies « alternatives » qu’elle s’est infligées et qui l’ont bien plus amochées, qu’aidées et disons qu’à la lecture de ses péripéties, je pense que je vais me contenter de ma bonne vieille chimio. De toute façon, je ne suis pas certain de vouloir vivre à tout prix, si ce prix est de devenir imbécile.





mardi 10 mars 2015

UN CONTRAT SEXUEL 3

LA VERSION FINALE AU FUSAIN
Alors, voici le final. Je vous la montre d'abord en noir et blanc, avec le dessin qui m’a inspiré la position de la dame. Je ne vous montre pas les photos de mes modèles pour préserver leur réputation. Ce sont des gens respectables, qui n’ont accepté de poser qu’après avoir ingurgité quelques verres de vin, mais seul Dieu ou le Diable sait jusqu’où j’aurais pu les amener, vous auriez dû les voir, plus ça allait plus ils s’amusaient, les coquins! Heureusement qu’ils étaient habillés.

Mais, revenons à mon contrat. J’avais envoyé mes esquisses pour la couverture et deux textes au grand patron qui n’a jamais donné suite. Puis on m’a dit qu’on ne me voulait plus que pour la couverture. Je l’ai faite et envoyée, puis ça a trainé et finalement on m’a dit que ça ne marchait pas, sans préciser pourquoi. Disons que, tout le long du processus, je sentais bien que quelque chose clochait, mais, ça me rendait trop heureux de renouer avec ce métier obsolète.


JEUNE FEMME AU VOLANT D'UN VÉHICULE DE SON ÉPOQUE, ON LA VOIT ICI EN TRAIN DE TEXTER EN CACHETTE ET ON PEUT REMARQUER SON IPAD À LA RELIURE DE CUIR SUR LE TABLEAU DE BORD. SÉRIEUSEMENT, SI QUELQU'UN SAIT À QUOI SERVAIT VRAIMENT CETTE ÉTRANGE ARMATURE DEVANT ELLE, J'AIMERAIS BIEN LE SAVOIR.
(C'est une peinture de Louis Léopold Boily datée de 1790. La Toilette intime ou la Rose effeuillée.)


J’ai appris, il y a peu, que j’avais le droit de me faire un peu d’argent « on the side », malgré mon statut de pensionné, alors je leur envoie ma facture et avec le chèque, je vais pouvoir me gâter un peu et me payer un petit voyage. J’hésite entre Brossard ou Laval. Je penche pour Laval, plus sauvage et exotique! Je vous enverrai des cartes postales.

LA VERSION "COLORISÉE"
J’oubliais de vous parler de mes images. La couverture devait être en couleur mais tous mes essais colorés me frustraient, alors j’ai opté pour le fusain et me suis dit que je pouvais toujours coloriser la chose et lui donner un petit look vieillot en même temps. Et puis, pourquoi cette femme rondelette et bien nantie? Les personnages de la couverture et leur apparence physique étaient entièrement mon choix, et ça me plaisait de dessiner une femme bien en chair loin du look anorexique prédominant. Je voulais aussi qu’on sente que la dame est en contrôle de la situation et ça c’est réussie. Quant au monsieur je voulais lui donner air un peu méphistophélique, avec sa barbiche pointue.

Par contre, j’avoue que ses seins sont un peu généreux, mais je me suis laissé emporter par le geste, la courbe. Certaines dames m’ont d’ailleurs fait remarquer qu’on devrait peut être lui voir les mamelons, mais faudrait que je trouve un modèle qui ressemble à ça pour savoir et confirmer leur impression.



Pour les esquisses des textes, les femmes redeviennent maigrelettes, mais  je ne faisais qu’illustrer ce qu’on y décrivait. D’ailleurs, j’ai remarqué que les filles se mettaient souvent toutes nues avant les gars : à analyser!


À VENIR (UN JOUR, PEUT ÊTRE) MES TROUVAILLES ÉROTIQUES (Je parle ici d’images dessinées)












dimanche 8 mars 2015

ATELIERS DE PORTRAITS 7 / SPÉCIAL CÉSAR MASSICOTTTE



Voilà déjà longtemps que je ne vous avais pas infligé quelques portraits de mon cru, en fait depuis septembre de l'année dernière. Pas que je n'aie pas dessiné, au contraire, mais il y a parfois des passages à vide pendant lesquels tout nos portraits ressemblent à du Murielle Millard (comparaison que j'emprunte à un de mes lecteurs).

Et parlant de clown, je voulais ici publier un hommage à mon ami Alain, un homme à l'humour subtil, et qui est l'instigateur et l'âme de l'atelier.

J'ai longtemps eu de la difficulté à dessiner Alain, un homme au port de tête impérial, de là, la comparaison avec Jules César, a qui il ressemble ou est ce Néron? Toujours est-il, que j'ai moins de difficulté à le dessiner depuis que je l'oblige à regarder vers le bas, plutôt que le contraire. D'aborde ça le rend plus humble, puis ça fait que ça m'évite de dessiner ce que j'appelle ses trous de nez, ou ses narines. Pas que les siennes soient pires que les autres, mais, croyez moi c'est difficile dessiner un nez en raccourci, vu de dessous, le sien comme celui des autres. Alors s'il regarde vers le bas, ça m'aide beaucoup. La vie peut être si simple parfois.

Alors merci Alain!

P.S. Les portraits deux et trois sont ceux qui lui ressemblent le plus. Dans le premier je lui ai fait un nez un peu trop aquilin et dans le dernier, il est un tantinet grassouillet, mes excuses.


vendredi 6 mars 2015

UN CONTRAT SEXUEL 2 - CHEZ LES TOUTNUS

VOICI DES ESSAIS COULEURS PEU CONCLUANTS DE LA COUVERTURE. D'ABORD, AU CRAYON DE BOIS SEC, PUIS AU PRISMACOLOR, PUIS À LA SANGUINE. JE PENSE QUE JE FAISAIS UN PEU EXPRÈS DE MANQUER MON COUP PARCE QUE JE VOULAIS TROP LA FAIRE AU FUSAIN.
Bon, je vous avais promis la version finale de ma couverture de livre, mais j’ai pensé vous donner d’autres précisions sur mon cheminement. Ainsi, quand j'ai eu ce contrat, je me suis dit que ce serait plaisant de retourner à un atelier de modèles vivants, que personnellement j'appelle atelier de "toutnus". Qui a jamais entendu parler d'un atelier de modèles morts, ça ressemble à une périphrase pour ne pas dire ce que c'est vraiment. Il y a bien Leonardo Da Vinci qui a vraiment dessiné des morts qu’il coupait et décortiquait pour en étudier l’anatomie, mais il devait appeler ça « trom elédom eb reileta».

En fait, j’y pense, le terme "vivant" a peut être été choisi pour être en opposition aux natures mortes qui ne sont pas si mortes que ça, c’est certain qu’un fruit ça ne bouge pas trop, mais c’est quand même très vivant. En tous cas!

Ça devait faire au moins trente ans que je n’avais pas été dans un tel atelier, en fait, je pense que j’ai arrêté d’y aller quand Monsieur Metz, à l’UQAM, m’a embauché à 29 ans pour enseigner trois cours de, devinez quoi? de modèle vivant, bien sûr! Et je dois avouer que ça m’a pris beaucoup de courage pour affronter ces 75 jeunes gens.  J’ai dû, aussi, travailler fort pour me convaincre que j’étais à la hauteur. Ce que je me dis aujourd’hui, c’est que même si je n’étais pas un grand maître du dessin, j’en savais toujours un peu plus qu’eux.

J’ai dû remplacer au pied levé un monsieur qui aimait trop les jeunes dames à qui, semble-t-il, il donnait des cours privé. Il y avait même un trou dans la porte de son bureau par où il observait les modèles. Ce ne sont que des ouïs-dires, mais il n y a pas de fumée sans feu!

UNE ESQUISSE DE 5 MINUTES UNE AUTRE DE 10 AVEC UNE TÊTE TROP PETITE ET UNE PAS JOLIE MAIN
Pour en revenir aux ateliers, j’ai été surpris de voir, primo, qu’il y en a beaucoup à Montréal et secundo, qu’ils sont très fréquentés. Il y a même des "apporter votre vin" ou d’autres avec des modèles en dessous sexy.

J’ai fait beaucoup de dessins en atelier dans ma vie, mais, plus des habillés et costumés que des nus, parce que j’ai fréquenté une école d’illustration et non les Beaux Arts. Je me souvenais que le modèle nu était beaucoup plus difficile, pour la simple raison qu’on ne peut utiliser de subterfuge, il faut dessiner ce que l’on voit. Il peut y avoir interprétation, dans le style ou dans les proportions, mais il faut avoir un minimum de connaissances anatomiques pour que ce soit solide et ça, c’est quelque chose qui s’est perdu dans nos écoles, au fil du temps.

Je me souvenais aussi que le plus grand défi, c’était de mettre une tête et des mains et/ou des pieds bien dessinés sur un corps bien rendu. Il y a une peintre québécoise, dont je tairai le nom, qui fait illusion en ne dessinant que des torses : Bébé fafa! Demandez-vous pourquoi elle ne dessine jamais les extrémités? Elle dessine bien des portraits, mais quand on les regarde, on voit, de suite, qu’elle ne dessine pas très bien. On peut vanter son coup de pinceau, sa vitalité, mais le dessin non, vraiment pas et il me semble que ça devrait être à la base de tout. Moi, j’appelle ça de la décoration pour lofts et non de l’art.

DES VINGT MINUTES
Personnellement, je me considère comme un dessinateur moyen, à l’époque de Toulouse-Lautrec ou avant, j’aurais été vu comme très ordinaire. Si vous regardez les toiles de Benjamin-Constant, qu’on peut voir au musée des Beaux Arts en ce moment, il y a là une maîtrise absolue du dessin. On ne retrouve plus ça aujourd’hui. À présent, on favorise l’expression, mais il me semble que ça prend quand même une base solide de dessin. Même quand je vois une toile abstraite, je sais si celui ou celle qui l’a peinte sait dessiner ou pas. C’est clair pour moi au premier coup d’œil, je vois immédiatement s’il y a ce contrôle.

Mais, je peux bien critiquer cette peintre un peu, elle est plus connue, plus riche et célèbre que moi et elle vit à New York, elle, pas à côté du métro Frontenac.

Donc, je n’avais pas fait de « toutnus » depuis très longtemps, et je dois avouer que je me suis trouvé pas trop mauvais, même que je m’étais amélioré, après tout, je n’ai jamais arrêté de dessiner et l’atelier de portrait m’a beaucoup aidé, aussi, pour les têtes, je trouve.
DES VINGT MINUTES ENCORE, LE MODÈLE, À GAUCHE, AVAIT LE CORPS MOITIÉ DANS L'OMBRE ET MOITIÉ DANS LA LUMIÈRE 

J’ai été à l’atelier de l’UQAM, du côté des Beaux Arts. Beaucoup de monde, et ça m’a surpris, quand on n’est plus dans un certain milieu, on n’est pas au courant de ce qu’il s’y passe. Il y avait là des gens de tous âges, des étudiants et même quelques personnes plus âgés que moi. La responsable des lieux fait jouer des petites musiques planantes et insignifiantes, ce n’est pas désagréable.

Je voulais y retourner, mais ne l’ai pas fait. C’est le dimanche après-midi de 11h à 2h, une drôle d’heure pour moi. Peut-être qu’ils s’imaginent que tout le monde se lève tard et brunche avant d’y aller, moi, je m’étais apporté un lunch, mais ça ne me tente pas trop le dimanche matin de me faire un lunch. Finalement, je n’y ai été qu’une seule fois. Je me suis concentré sur ma couverture de livre.

Voici l’adresse d’un site qui fait la liste des ateliers de modèle :


À SUIVRE-LA VERSION FINALE DE MA COUVERTURE (POUR VRAI CETTE FOIS)