Vie d’un commis voyageur
Je continue le récit de mon
périple aux USA en 1988. Donc, je suis à New York, j’habite Brooklyn, mais, ce
qui est agréable, une fois qu’on est aux États, c’est qu’on n’a plus de douanes
à passer et encore moins de méchants douaniers qui pensent que vous voulez
(avec raison) voler les jobs des pauvres américains. Alors, une fois là, j’en
ai profité pour aller à Boston, Washington et Knoxville au Tennessee.
Ma spécialité étant
l’illustration éditoriale, je rendais visite à tous les journaux et revues que
je connaissais. À cette époque, il était encore possible de rencontrer des
directeurs artistiques en chair et en os et j’ai été reçu par quelques sommités
du monde du design, même, Steven Heller du New York Times, qui m’a donné un bon
coup de pouce, en m’obtenant un article dans la revue Print sur mes cartes
postales.
À Boston, j’ai visité le Boston
Globe et the Atlantic Monthly, à
Washington, le Post du même nom, etc. Mais, pourquoi diable, Knoxville au
Tennessee? C’est qu’il y avait là une immense compagnie de publication de
revues à l’américaine. Ils pouvaient produire un magazine, toujours magnifique,
souvent grand format, dont toute la publicité était achetée, par exemple, par
la compagnie General Food. Ce n’étaient finalement que des supports à pub,
mais, maudit que c’était agréable d’être bien payé pour faire de jolis dessins.
À l’époque, et malheureusement ça n’a guère changé, une illustration
d’un quart de page donnait environ 400$ à Montréal, 600$ à Toronto et 800$ aux
USA et en US, ce qui pouvait vouloir dire 20% de plus au final en canadien,
pour un petit dessin : le bonheur! « I laughed all the way to the
bank ».
Je n’ai même pas passé une
journée complète à Knoxville, c’est pire qu'aller à Matane, rien à voir, même pas
de fleuve. Par contre, petit avion et je me souviens qu’en atterrissant, il a
dérapé et qu’on s’est retrouvés dans le gazon avec les pompiers et tout.
Ce furent des rencontres courtes
mais agréables et qui m’ont amené plusieurs contrats, dont deux fort beaux,
grâce à mes cartes postales, dont je vous parlerai peut- être un jour.
En passant, des ami(e)s illustrateurs(trices) de New York ou de Toronto qui étaient très généreux , me donnaient ces noms et adresses de clients. C’était un petit milieu à cette époque. Et contrairement à ce que j’ai connu plus tard, j’avais au moins une commande d’illustration par trois ou quatre visites et je me faisait un nom en même temps.
BOSTON
BOSTON
NEWBURY ET CLARENDON |
GEORGE LUI-MÊME |
OLD NORTH CHURCH |
ARLINGTON ST. |
BACK BAY BISTRO |
AU PIED DE COCHON |
BOSTON PUBLIC GARDEN |
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