Pour ceux qui ont manqué l'hiver qui a eu lieu, cette année, du 19 au 22 décembre, voici quelques images de mon fils Thomas et moi au parc du Mont Tremblant, secteur Pimbina. Les décorateurs ont travaillé très forts pour que tout soit parfait.
dimanche 28 décembre 2014
jeudi 25 décembre 2014
ANNUS HORIBILIS (épisode 9) SUITE ET ENFIN: FIN!
Bon, je m’y remets, faudrait bien
que je finisse mon « Annus Horibilis » 2013 avant que 2015 ne me
tombe dessus. Pour l’instant j’ai quelques craintes que je vous raconterai bientôt.
Je dois avouer que j’en ai un peu
assez de raconter encore ces malheurs qui deviennent de plus en plus anodins.
Mais, j’aimerais boucler la boucle et je passerai à autre chose, je vous le
jure.
Malheurs 2013 (Il en reste 4)
C’était au printemps, un matin de
mai, je pense, je sors promener mon chien. En passant près de ma voiture
j’aperçois une fissure dans le pare-brise apparue là sans même que je m’en
rende compte. J’ai déjà roulé longtemps avec une longue fissure au bas de ma
vitre, mais celle-là était dans mon champ de vision et je ne pouvais l’ignorer.
Je la ferai réparer la semaine
suivante, pour la modique somme de 400$,
dans un garage perdu sur le boulevard Industriel à Montréal. Pourquoi
là? Je dois avouer que je suis un peu allergique aux Lebeau de ce monde, trop
propres.
Le même jour, celui où j’ai
trouvé la fissure, je dois aller dîner à Longueuil avec ma sœur au nouveau
marché public. C’est perdu dans les champs, mais comme c’est sur de la Savane,
rien de plus normal. C’est près de l’Hôtel de Ville, je vois l’endroit, il y a
des chapiteaux, mais, pas certain, je passe tout droit. Je prends une petite
rue, je stationne, j’appelle ma sœur pour confirmer que c’est bien là. Je
repars, fait un virage en U, qui me semble légal.
Mais, la police est là qui
veille : on m’arrête. Je dis au policier que j’ignorais que ma manœuvre
était illégale. Il me répond : « Ce n’est pas ça, c’est que vous
aviez votre cellulaire à la main ». Les bras m’en tombent et j’en échappe
presque mon téléphone!
C’est qu’après l’appel à ma
sœurette, j’ai décidé de garder mon cellulaire dans ma main. Je voulais être
certain de ne pas l’oublier dans la voiture et je trouvais ça trop compliqué de
le remettre dans ma poche de jeans. Erreur! J’ai pensé contester, mais selon la
loi, que j’ai consultée, on est coupable aussitôt qu’on nous voit au volant
avec l’appareil dans la main, même si on ne s’en sert pas : con! Mais,
j’étais quand même coupable, car vingt minutes auparavant, j’avais répondu à un
appel de mon fils en roulant. Comme on dit, la police pourrait nous arrêter
n’importe quand : on est toujours coupable de quelque chose.
Par contre, il est absolument
légal de ne pas regarder devant quand on change le poste de radio, ou qu’on
fouille dans un sac de chips, ou qu’on consulte son GPS. Pire, moi, qui ai un nez qui coule comme fontaine,
il m’arrive de lâcher le volant pour me moucher avec les deux mains en lâchant
le volant. J’ai même déjà vu une dame se maquiller en roulant et elle se
regardait dans le rétroviseur. Légal tout ça!
Je me disais dans mon humour
subtil, qu’il faudrait dire au policier : « I am eating an
Apple ». Manger une pomme ça va, mais tenir un Apple même si on ne s’en
sert pas, rien à faire.
D’ailleurs, je me souviens avoir
entendu aux nouvelles, il y a quelques années, qu’il y avait eu une baisse des
accidents de la route et c’était à l’époque où les gens pouvaient parler au
téléphone dans leur voiture. La semaine suivante, ils annonçaient qu’on ne
pouvait plus, parce que c’était trop dangereux. Je n’ai jamais compris la
logique de la chose et il me semble qu’on se rend bien compte que
« texter » en cachette c’est fichtrement plus dangereux. Je pense que
Jean Charrette devait avoir des actions dans une compagnie de téléphones, et
que c’était pour vendre des trucs mains libres.
Malheur 2013 (Encore 3)
Je dois passer une résonance magnétique à tous les
mois, dans le grand tunnel où il fait noir, mais c’est parce que je ferme les
yeux : j’aime mieux ne pas me voir affublé de cette magnifique jaquette
bleu poudre assortie à mes pantoufles et mon « casse » de douche. En
fait, malgré le bruit intense de l’appareil, c’est très relaxant : il
suffit de suivre le « beat ». J’ai remarqué ça depuis longtemps que
quelle que soit la musique qu’on écoute, il suffit de suivre le rythme pour
apprécier. Ici, il n’y a que cela du rythme. Ça fait quelque chose comme un
dong, dong, dong un peu nasillard qui change régulièrement de hauteur et de
fréquence.
Le côté négatif de la chose, c’est que je ne sais
jamais s’ils ne trouveront pas une coquerelle ou plusieurs en train de me sucer le cerveau.
Malheurs 2013 (Plus que 2)
Il y avait aussi ma banlieusarde de chienne qui a
eu tout un choc en arrivant en ville. Elle qui voyait un ou deux chiens par
jour, toujours les mêmes, voilà que des dizaines de clebs essayaient d’envahir
son espace vital et, croyait-elle, d’agresser son maître. Pas de répit pour
elle, elle leur sautait dessus et voulait les mettre en pièces. Elle
n’épargnait que les Pitbulls et je la comprends.
Elle jappait après tout ce qui sortait de la norme,
les sans abris, par exemple, ou juste les gens qui l’approchaient parce qu’ils
la trouvaient « cute » ou, simplement, ceux qui me parlaient. Seul
côté positif, elle éloignait assez vite les quêteux de « 25c pour un
café » à l’entrée du métro où je passe souvent.
Je n’avais pas non plus tellement l’habitude de la
tenir en laisse. Elle était libre de courir dans notre grande cours ou au parc,
alors en laisse : petit problème. Ma chienne est une Ferrari, bien
difficile de la faire marcher au pied. Pour tout ça, je lui ai payé un cours de
dressage (environ 1000 $) avec une semaine en pension, pour amorcer
la chose.
Il y a eu amélioration, mais ce n’est que
maintenant qu’elle commence à être sortable en public et c’est un peu aussi
parce que je la connais. Quand on sort il faut essayer de ne pas croiser
d’autres chiens. Les humains, maintenant, ça va, mais faut pas qu’ils s’intéressent
à elle ou qu’ils l’effraient en faisant un geste brusque ou encore qu’ils me
parlent ; madame est jalouse. Malgré tout ça, je l’adore, je la couvre de
bécots et de câlins, et elle aime. J’espère qu’elle ne dénoncera pas le
zoophile que je suis.
Malheurs 2013 (C’est fini !)
Je vous ai raconté que sur le papier qu’on m’avait
donné à l’achat de mon chien, il y avait la signature d’une vétérinaire qui
disait que Maya avait été opérée. Ce n’était pas le cas, comme vous le savez,
si vous me lisez. Alors peu de temps après que les chiots ait été placés dans
de bonnes familles, j’ai décidé de rappeler la dite vétérinaire, non sans avoir
appelé l’ordre des vétérinaires pour connaître mes droits.
Quand j’ai téléphoné à la clinique, ils m’ont
d’abord dit qu’ils ne trouvaient plus le papier. Puis j’ai parlé à la
vétérinaire qui m’a dit d’un ton sec et hautain « Je ne signe pas de
papier disant que j’ai opéré un animal si ce n’est pas le cas ». Je lui ai
envoyé le papier par courriel, elle a changé de ton, sachant que sa réputation
était en jeu et m’a offert d’opérer Maya gratuitement.
Petit problème, ils étaient à Sorel. Ce n’est pas
si loin, mais ce n’est qu’un petit désagrément de plus dans ma vie torturée.
Alors, j’ai fait l’aller-retour deux fois. Pour les points de suture, j’ai été
chez un vétérinaire près de chez moi.
Je préférais payer que de me taper un autre voyage dans ce magnifique
coin de pays.
jeudi 13 novembre 2014
ANNUS HORIBILIS (épisode 8)
MON SITE WEB
Depuis presque huit ans, mes sites web, autant celui avec mes illustrations que celui de mes cartes postales de voyage sont hébergés au même endroit. Ça ne coûte pas trop cher à comparer à ce que c'était à mes premiers pas dans le merveilleux monde du cyber espace.
Mais, quelque chose d'étrange va se passer en ce mois de juin 2013, mon site va disparaître corps et biens, sans avertissement. Depuis l'annonce de ma maladie, je dois avouer que je ne m'occupais plus du tout de mon site, ni de ma carrière et que mon déménagement a peut-être causé un hiatus dans l'utilisation de mon ordinateur. Pourtant, quand j'ai écrit à ceux qui l’hébergeaient, ils m'ont annoncé qu'ils venaient à peine de le détruire. Vous savez quoi, ça ne m'a rien fait, j’en étais même heureux. Quelle belle coïncidence que mon site disparaisse en même temps que ma vie.
Ils m'ont dit qu’ils m’avaient envoyé une douzaine de courriels m'avertissant de paiements en retard, des étapes avant la destruction de mon site etc. Mais, je n'ai jamais rien reçu, je vous le jure. J'ai vérifié dans mes courriels, ma poubelle: rien. Pas une ligne d'un écrit de leur part; comme si tout ce qu'ils m'avaient envoyé avaient été aspiré par le triangle des Bermudes de l'internet.
LE ZONA! C’EST QUOI ÇA?
Autre malheur : C’est
l’automne, en 2013 toujours, je suis au verger de ma sœur, je promène mon chien
au bout d’une longue corde. Mon frère est un peu plus loin, je ne le vois pas.
Il siffle son chien à lui, mais, c’est la mienne qui part et à pleine allure.
J’essaie de l’arrêter, mais rien à faire mon bolide me précipite par terre et
j’entends clairement deux vertèbres craquer dans mon cou. Je me dis ça y est,
je vais devenir quadraplégique en plus. Je retourne chez ma sœur, me mets de la
chaleur, ça semble aller. Le lendemain aussi, tout est normal. Mais, quelques
temps plus tard je me mets à ressentir des chocs électriques sur le côté de la
tête où on m’avait opéré pour me faire une biopsie au début de 2013. Une
cicatrice longue d’au moins cinq pouces qui a du me valoir quelques nerfs
sectionnés qui se rebellent aujourd’hui.
Donc petits chocs agaçants, puis
mon oreille du même côté, à gauche, s’infecte, un liquide en coule. Puis, mon
avant-bras devient insensible et mon petit doigt et l’annulaire sont comme
engourdis. Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Comme je suis persuadé que
c’est dû à mes os du cou, je consulte mon chiro, qui est un être pour qui j’ai
un énorme respect. Il m’a sauvé le nerf sciatique plusieurs fois. C’est certain
il faut le payer pour vrai lui, mais au moins il est accessible.
Il me dit que je fais un zona. Un
quoi???? Un zona. Je vous mets ici la liste de ce qui peut causer un
Zona : D’abord il faut avoir eu la varicelle, je l’ai eu. Le virus se
cache par la suite dans les racines nerveuses tant qu’elles ne sont pas
stimulées par les conditions suivantes : le vieillissement, c’est moi, la maladie,
c’est moi, la prise de médicaments qui suppriment la fonction immunitaire,
encore moi, le VIH, je passe et la radiothérapie, encore moi. Je réunissais
quatre conditions sur cinq. Pas étonnant que ça me soit tombé dessus.
C’est en écrivant ceci que je
fais ces quelques recherches et que j’en apprends plus. Je suis un peu ébahi.
Il n’y a que mon chiro qui a pris tout ça au sérieux mais il n’en savait pas
tant que ça et mon médecin ne m’a rien dit de plus quand je l’ai vu: mon
infection était terminée. Ce n’est qu’en ce moment en lisant sur internet que
j’apprends que j’aurais pu passer cette jolie maladie à d’autres vieillards
comme moi et même donner la varicelle à des enfants.
Je n’ai été atteint que
légèrement, à mon souvenir ça a duré deux semaines. Trop compliqué d’aller voir
un doc, j’avais un onguent passé date qui traînait dans ma pharmacie et qui
contenait de la cortisone. Je m’en suis mis dans l’oreille et sur l’éruption
cutanée que j’avais sur l’épaule et ça a marché. Mon plus vieux fils vous dira
que je suis un expert en médicaments périmés. Je n’ai rien dans ma pharmacie
qui ne date d’au moins dix ans, et lui qui a travaillé dans une pharmacie se
moque un peu de mon hérésie.
J’avais aussi une légère éruption
cutanée sur l’épaule et là, il faut me croire sur parole, mais elle était en
forme de cœur brisé, comme un symbole de ma vie. J’ai une photo à l’appui, mais
je vais vous épargner mes pustules.
Je vous dis ici ce qui aurait pu
m’arriver : l’éruption peut s’étendre et même beaucoup, ça dépend des
nerfs atteints, mais dans mon cas c’est resté assez circonscrit. Ça peut causer
des démangeaisons insupportables, moi à
peine, je suis donc CHANCEUX! Et la névralgie, était bénigne, alors
qu’elle peut causer des douleurs intenses et durer plusieurs semaines, mois ou années
et peut rester à vie. Moi deux semaines, mais vraiment bizarre de sensation
comme si j’avais eu une partie de l’avant bras gelé, insensible.
Un
autre détail, ça peut revenir une fois, deux fois, trois fois, à vie, de ça je
ne suis pas à l’abri.
dimanche 2 novembre 2014
ANNUS HORIBILIS (épisode 7)
LE PONT PRÈS DE CHEZ MOI |
Je reprends le récit de mes
malheurs de 2013, je sais c’est long, mais il m’est arrivé tellement de choses
en si peu de temps que c’est normal que ça s’étire un peu.
Je vous ai déjà raconté mon
épopée canine mais juste avant, il y a eu mon déménagement. Bon, je reviens de
Calgary, un voyage qui, comme je vous l’ai dit je pense, je me devais de faire
avant le grand dérangement et si vous vous souvenez de ce que je vous ai dit
sur ce voyage, le bon Dieu m’a bien puni d’avoir pensé à mon plaisir en
premier.
Donc, retour de l’ouest canadien
sans problème, mais, j’apprends qu’elle a fait changer toutes les serrures;
c’est là que je me suis rendu compte que, peut-être, je n’étais plus le
bienvenu dans ce qui avait été chez moi. Ce soir-là, j’ai couché je ne sais
plus où : amnésie totale. Pas chez elle en tous cas, ni dans mon appart.
Peut-être dans mon char, comme le disait Richard.
Je déménageais aux aurores le
lendemain de mon retour. Je me présente à mon ancien chez moi, elle
déverrouille. C’est une serrure électronique qui fait de drôles de bruits et se
reverrouille toute seule derrière nous. J’ai l’impression d’entrer dans une
forteresse dont je suis le principal exclus. Je mets les pieds dans le
vestibule, Maya et ses petits sont là dans la garde-robe de l’entrée. Ma « pitoune »
est heureuse de me voir, mais pas le temps de dorloter les petits, les
déménageurs arrivent.
M. CHIOVITTI, SALLE D'ATTENTE RADIO |
Ils vident prestement le garage
où sont empilés mes trucs, je mets le plus fragile dans ma « van » et
on part pour Montréal. Fini la vie de Nabab, me voici en appartement au
troisième étage d’un triplex du quartier Ville-Marie. À ce moment-là, je
croyais encore que mon bloc faisait partie de Hochelaga-Maisonneuve, mais je
l’ai échappée belle par quelques coins de rue. J’ai mon standing quand même!
Vous savez comment ça marche dans
une ville : les très riches sont toujours sur la montagne, les moyens
riches, en haut de la côte, les pauvres en bas et les très pauvres, en bas et de
l’autre côté de la « track » de chemin de fer. Moi je suis en bas,
mais à quatre coins de rue de la voie ferrée, ouf!
Pour vous donner un exemple de ce
qu’est mon quartier, j’entends en ce moment mon voisin d’en face sabler une vieille
Beetle et ce depuis le début de l’été. Il se trouve toujours quelque chose à
« bizouner », mais dans la rue et sous ma fenêtre. Par contre, on m’a
dit que c’était pire il y a peu. Paraît qu’ils ont refoulé drogué(e)s et
prostitué(e)s dans Homa.
Autres détails,
j’habite à un coin de rue de l’usine de tabac de la McDonald et la Molson est
juste un peu plus loin, alors certains jours, je n’ai qu’à prendre une grande respiration
pour avoir ma dose de tabac et de houblon, il faut ajouter à cela les odeurs de
pot qui montent de chez ma voisine d’en-dessous qui fume légalement pour son asthme
et son fils qui lui fume seulement la cigarette, mais, dans la salle de bain,
pour épargner sa pauvre mère, sûrement. Ce qu’il ne sait pas, c’est que sa
boucane monte directement chez nous. Mais, je suis tolérant, je n’en suis pas à
un cancer près.
SALLE D'ATTENTE RADIO: PRISE DE SANG |
Je reviens à mon déménagement, il
faisait très chaud ce jour là : canicule. Mes déménageurs étaient en sueur.
Heureusement mon neveu qui les connaissait est venu leur prêter main forte. Je
ne sais pas si ça m’a couté moins cher, mais, au moins çà été un peu plus
rapide. Coût de l’opération, autour de 1000$. J’avais beaucoup de livres, ils
me le feront savoir. Même si je m’étais départi de plus du tiers d’entre eux,
il n’y avait presque juste ça. Les livres sont et seront toujours l’objet le
plus précieux pour moi, même si quelqu’un me disait souvent que je ne les regardais
jamais, ce qui est absolument vrai.
Mes frères et sœurs et ma mère
étaient là pour m’appuyer moralement. Mon petit malheur ici, c’est que ça m’a
coûté au moins le double de déménager fin juin que si je l’avais fait à la mi
mai, comme prévu, mais cette fois je n’ai que (presque seulement) moi à blâmer.
Autre bizarrerie du sort, j’avais
acheté peu de temps auparavant, un lit « queen » dans le tel-quel
chez IKEA, sur les conseils de la même gentille personne. Je l’avais démonté
moi-même en quelques morceaux et l’avais fourgué tout seul, dans ma van avec le
matelas en forçant et en tordant un peu tout ça et je l’avais laissé ensuite dans notre garage
à elle.
En le remontant dans mon nouveau
chez moi, surprise, il manque un des montants latéraux : impossible
d’assembler le lit. Je demande aux déménageurs s’ils ont vu la pièce, rien, chez
mon ex, rien non plus. Après avoir couché par terre pendant quelques semaines
avec le lit presque monté autour de moi, je me décide à consulter le catalogue et
le site de IKEA : ils ne vendent pas les morceaux séparément. Je dois y
aller.
MONSIEUR PHANEUF, QUE J'AI AIDÉ QUELQUES FOIS À ATTACHER SA JAQUETTE |
Là, impossible d’avoir cette
planche précise de la couleur que je veux. Tout ce qu’ils me proposent c’est un
morceau de lit blanc en mélamine, un modèle épuisé de l’année dernière. Sauf
que mon lit est gris teinté style campagnard. Pas le choix, je le prends, mais
la plupart des gougeons et des trous pour les vis n’arrivent même pas au bon
endroit, alors je suis obligé de solidifier le tout avec des équerres de métal.
Au final, le lit penche un peu du côté droit, mais c’est plus facile d’en
descendre le matin et en mettant un long couvre-lit, on ne se rend pas compte
de la différence de couleur.
À chaque fois, je me trouve
tellement chanceux d’être en « maladie », j’ai tout le temps que je
veux pour m’occuper de « cossins » comme ça. Comment faites-vous,
vous, les gens normaux pour arriver à tout faire.
Finalement un petit mot sur IKEA
que j’en suis venu à haïr pour mourir. Côté objets utilitaires, ça va en
général : bon design, simple et solide. Mais les meubles, LES MEUBLES! Tout
ce qu’on peut dire d’eux, c’est qu’ils sont jetables. Une fois qu’on en brise
une partie, rien à faire : poubelles. J’en ai la preuve, depuis que je
suis ici. À chaque déménagement, que des meubles suédois sur le bord des trottoirs.
Si vous allez tout de même
magasiner là, faites comme moi (quand j’y allais): entrez par la sortie.
Vous n’aurez pas à faire l’infernal labyrinthe au complet avant d’arriver à
l’objet que vous voulez. Et puis achetez des meubles plus solides ailleurs, je
ne sais pas où mais surtout pas là. J’ai dans ma chambre une commode de 1895,
que j’ai payé 600$, il y a vingt ans et qui est aussi solide qu’il y a 119 ans
et qui vaudrait encore beaucoup si je la revendais. Mais, c’est votre vie,
l’écologie commence là.
lundi 27 octobre 2014
SIX MOIS SANS PAMPLEMOUSSE
Je suis à lire un livre que j’aime beaucoup de Carole Tremblay. Ça s’appelle
« Six mois sans pamplemousse » et l’agrume en question, c’est une
tumeur qu’a au cerveau l’une des héroïnes du roman et cette jeune dame essaie
de profiter de ses derniers mois sur terre avec sa meilleure amie. Je vous en
parle, d’abord, parce que c’est très drôle, l’auteure nous surprend toujours
avec ses tournures de phrases et ses jeux de mots inventifs. Mais, comme la
maladie ne peut être qu’une longue rigolade et, j’en sais quelque chose, il y a de
nombreux passages très touchants qui parlent d’amour, d’amitié et de la vision
de la vie qu’on a quand le ciel nous tombe sur la tête, comme j’aime si bien le
dire.
Par contre, ce que j’ai moins
aimé, c’est que l’autre soir, je m’installe confortablement pour lire, je suis
à la page 99 et Rébecca, celle qui a la tumeur, lit une liste des symptômes
liées à ce cancer. Une liste que, personnellement, je n’ai jamais vue. Je pense
que Carole a fait plus de recherche que moi. On y parle, entre autres, de
compression du nerf optique et d’étourdissement et depuis deux semaines, je
suis souvent étourdi. À chaque fois que je me penche : le tournis. Le pire,
c’est au parc à chien où je dois m’incliner souvent pour ramasser la balle de
Maya.
Et puis, j’ai des migraines
optiques un peu trop fréquemment pour que ce soit normal. Pour les chanceux qui
ne savent pas en quoi ça consiste, c’est que tout à coup le centre de mon champ
de vision se couvre d’une aura lumineuse qui me rend momentanément aveugle en
ce point de mon champ oculaire. Puis, l’aura s’élargit peu à peu et disparaît
après environ quinze minute en me laissant parfois un léger mal de tête.
Comme d’habitude, je ne panique
pas, ça me fait, au moins, quelque chose à raconter, mais j’ai un autre scan
dans un mois et j’ai hâte de savoir si ça bouge dans ma tête.
P.S. Le livre a été publié à la CourteÉchelle, alors comme me l'a dit Carole, il sera bientôt disponnible au Dollarama et la couverture du livre est de Annabelle Métayer
vendredi 24 octobre 2014
ICI ET MAINTENANT 5
Madame Bastien:" I m'ont envoyé dans la mauvaise salle, à c't'heure la, i m'ont déjà appelé". Une autre patiente: "Ça s'peut tu, a juste à regarder sur son carton, c'est écrit". |
Il y a quelques semaines, avant que le virus Ebola ne nous jette un seau d’eau glacée sur la tête, on ne parlait que de la maladie de Lou-Gherig alias la sclérose latérale amyotrophique, un nom aussi sexy que ma maladie à moi et j’ai lu un article sur le sujet dans La Presse, qui m’a fait réfléchir. C’était l’histoire d’une dame, une québécoise, en couple avec un américain. Ils allaient se séparer, mais le monsieur est tombé malade, victime de la SLA.
La dame, avec son grand cœur, a
décidé de rester avec lui pour l’aider à traverser cette épreuve. Vous devinez
que ce ne fût pas comme un deuxième voyage de noce, plutôt le contraire. Il
faut comprendre que la vie du monsieur devait être difficile, imaginez :
garder sa tête, mais voir son corps se dissoudre, se disloquer, devenir prisonnier
de son enveloppe charnelle. Terrible! Je ne peux vous en dire plus, j’ai essayé
de retrouver l’article : impossible. Toujours est-il que le monsieur, à la
fin, a dit à la dame qui était resté avec lui jusque là, qu’elle l’avait laissé
tomber. Ou bien il voulait hâter sa fin en pensant qu’elle
l’étranglerait ou bien c’était un con. Bien non, ce n'était pas un con, seulement quelqu'un qui était dans la phase colère du deuil de sa petite personne, après vient l'acceptation et l'apaisement, parait-il.
Madame Fulton: La penseuse de radio-oncho |
Si je me fie au comportement de
mon père quand il était malade, le truc c’est : gentil avec tout le monde,
pas fin avec sa conjointe. Comme si ça prenait quelqu’un à tabasser
psychologiquement pour faire sortir les frustrations. D’autres sont simplement
pas fins avec tout le monde. J’ai récemment vu quelqu’un qui attendait sa dose de
chimio harceler sans cesse les pauvres infirmières : elles n’étaient pas
assez rapides ou assez efficaces à son goût. Il voulait sa dose tout de suite,
comme s’il avait eu un rendez-vous urgent. Et bien, son rendez-vous, il l’a eu,
il est mort depuis et bravos aux infirmières qui gardaient le sourire, même s’il
était un peu figé.
"I' m'a dit bougez pas! J'étais en train de m'endormir. Ça m'a chatouillé". |
J’en ai connu un autre qui avait
eu une opération banale, mais pour qui c’était un long gémissement
interminable, c’était comme la fin du monde. Râle et râle, regardez comme je
souffre et les larmes par dessus ça. Aujourd’hui il gambade et trottine, mais imaginez
quand il sera vraiment malade.
D’un autre côté, il y a ma mère. Elle
s’est cassé une cheville vers ses quatre-vingt ans, elle a passé plus d’un mois
en réhabilitation à l’hôpital et je ne l’ai jamais entendu se plaindre. C’est
drôle, car elle pleure toujours, un rien l’émeut. À un autre moment, je l’ai vu passer à travers de grandes
douleurs arthritiques, sans dire un seul mot, les dentiers serrés.
Et vous, comment serez-vous,
difficile d’y répondre n’est-ce pas?
La conclusion de tout ça, c’est
que si vous n’avez pas une âme de sœur Teresa et que votre chum ou votre blonde
tombe malade d’une maladie terminale et que ça va déjà mal, sauvez-vous, allez
vous confesser et qu’on n’en parle plus. Je trouve qu’on ne devrait vivre en
couple qu’avec des gens en santé. Votre conjoint commence à puer de la gueule,
hop, à la trappe! Votre conjointe à des varices ou un peu trop de rides, même
chose. Soyons intolérant envers l’autre avant qu’il ne le soit envers nous
(humour noir).
Finalement, les dessins que vous voyez sont de moi, bien sûr et ont été fait en 2013 pendant mes traitements. Je vous ai dit que je ne dessinais plus, c’était un pieux mensonge, pour moi ne pas dessiner veut dire faire moins de dix dessins par jour.
Par contre, maintenant que je suis devenu un malade spécial, on ne me fait plus attendre, donc plus de dessin. C'est, hop! j'arrive! et hop! la jaquette! et hop! on me zappe le cerveau. Quinze minutes et c'est terminé! Je suis certain que vous êtes tous jaloux.
mardi 7 octobre 2014
ICI ET MAINTENANT 4
« ELLE » DÉMÉNAGE
Je sais que ça devait être un blogue où je parlais de ma tumeur, mais elle dort en ce moment : Chut, ne la réveillons pas! J’ai été un peu beaucoup silencieux dernièrement, c’est que j’ai souffert, pas dans mon corps, lui, il va très bien pour l’instant, sauf pour quelques migraines optiques. Non, c’est mon cœur qui n’allait pas. Je parle au passé, parce que ça va mieux. La raison de mon émoi est que j’ai déménagé de chez mon ex une deuxième fois. Moi qui ne vous ai même pas raconté le premier déménagement, voilà que ça recommencait.
Je sais que ça devait être un blogue où je parlais de ma tumeur, mais elle dort en ce moment : Chut, ne la réveillons pas! J’ai été un peu beaucoup silencieux dernièrement, c’est que j’ai souffert, pas dans mon corps, lui, il va très bien pour l’instant, sauf pour quelques migraines optiques. Non, c’est mon cœur qui n’allait pas. Je parle au passé, parce que ça va mieux. La raison de mon émoi est que j’ai déménagé de chez mon ex une deuxième fois. Moi qui ne vous ai même pas raconté le premier déménagement, voilà que ça recommencait.
Elle s’est acheté une maison avec
« quelqu’un », alors elle vend l’autre et elle m’a demandé de l’aider
à vider le sous-sol où j’avais encore des tonnes de choses : des cadres,
du papier, du matériel d’art à la pelle, des meubles etc.
Moi, ça allait assez bien, alors
je ne me doutais pas qu’en allant chez elle (chez moi), j’allais subir un tel
choc. D’abord sa présence, comme s’il ne s’était rien passé, on travaillait
côte à côte et j’obéissais à ses demandes, ce qui était fort différent d’avant,
vous dirait-elle, sauf que j’avais l’impression d’être immatériel, invisible
comme si elle voyait à travers moi: je n’existais plus!
Elle avait changé de vie,
totalement, on ne regardait plus dans la même direction, comme disait de Saint-Exupéry. Mais, je
vous le redis, je ne serais jamais revenu avec elle et vice-versa, mais d’être
là, côte à côte, dans cette maison où nous avions vécu ensemble si longtemps, ça
me faisait des courts circuits dans la tête. Il y avait des fils à nu dans mon
cerveau et ça faisait : Pschitt! Pschitt! Pendant un instant, j’étais
avant et l’autre instant, maintenant: mélangeant!
Autre aspect difficile, elle avait
fait disparaître toutes traces de ces quelques pièces dont je vous ai tant
vanté la beauté, et je sais qu’elle les aimait même plus que moi, alors,
j’imagine le courage que ça lui a pris pour oblitérer cette partie de sa vie,
ou bien pas, car je sais que quand elle prend une décision elle ne regarde plus
en arrière. Moi, faut croire que non! Deux semaines à m’en remettre.
En primeur, je vous met ici une photo de "notre" walk-in, mes bobettes allaient dans le premier tiroir à gauche. Que de souvenirs! Ici, je parle de la maison, pas de mes petites culottes. Pour le reste des images, je me permets une petite gêne, vous pouvez toujours chercher sur internet, elle est là, toute propre et aseptisée et si vous la trouvez, dites vous que les photos sont très trompeuses, grand angle oblige. Même la plus petite pièce à l'air d'un terrain de football. Je ne suis pas non plus responsable des "oeuvres d'art" sur les murs. Elle non plus je pense, elle avait plus de goût que ça.
VARIA
Changement de sujet, je voulais remercier mes ami(e)s Facebook: c’est beaucoup grâce à vous que je me suis remis à dessiner et à cause de vous que je continue à écrire. Vous êtes mes psys gratuits et vos bons mots me comblent. C’est certain que ça fait toujours étrange de rencontrer de presque « zinconnu(e)s » qui connaissent ma vie par cœur, mais ça fait partie du choix que j’ai fait de me mettre à nu devant vous. Je garde quand même un petit cache-sexe sur certaines parties obscures de mon cerveau qu’il vaut mieux que vous ne voyiez pas.
Changement de sujet, je voulais remercier mes ami(e)s Facebook: c’est beaucoup grâce à vous que je me suis remis à dessiner et à cause de vous que je continue à écrire. Vous êtes mes psys gratuits et vos bons mots me comblent. C’est certain que ça fait toujours étrange de rencontrer de presque « zinconnu(e)s » qui connaissent ma vie par cœur, mais ça fait partie du choix que j’ai fait de me mettre à nu devant vous. Je garde quand même un petit cache-sexe sur certaines parties obscures de mon cerveau qu’il vaut mieux que vous ne voyiez pas.
En prime, voici une petite aquarelle que j'ai faite lors du tournage du film de celui que j'appelle Michou, parce qu'on s'aime, mais qui s'appelle en réalité Michel Rabagliati, l'auteur des Paul. Ils étaient à tourner les scènes du choeur de "Paul à Québec", près de chez moi, dans mon quartier branché. Michel est ici au centre dans sa "glabritude". Si vous trouvez que mon dessin est un peu confus, je vous mets la photo que j'ai prise: c'est exactement ce que je voyais. Il y avait des spots à l'extérieur qui éclairaient les fenêtre et qui m'aveuglaient (belle excuse) et puis, mon aquarelle à coulée et puis...
Si vous voulez voir de très beaux dessins de ce film, il faudra aller du côté de Cyril Doisneau quand ils seront publiés. C'est lui le reporter graphique de la chose et il a un talent immense. (http://cyrildoisneau.tumblr.com)
mardi 30 septembre 2014
ATELIER DE PORTRAITS 6
Nous avons repris les ateliers de portraits. Pour ceux que ça intéresse, c'est le lundi de 6 à 9 et on pose chacun notre tour. Alors, plus il y a de monde et plus c'est diversifié. Ça a lieu au Centre Culturel Georges Vanier, 2450 Rue Workman, Montreal, QC H3J 1L8.
J'ai fait ce portait en pied de mon ami Alain quand j'ai commencé à l'atelier en 2013. Je suis tombé dessus par hasard, récemment, et ça m'a bien plu. Ça me rappelle les dessins que je faisais dans le métro, à une autre époque: des personnages que je tordais un peu pour qu'ils entrent dans ma page. Alors je m'y suis remis et voilà le résultat. La ressemblance est un peu difficile à cause du format et du temps, mais, pour l'instant, ça me plait.
Je trouve que la pose et l'attitude en disent beaucoup sur la personne, autant, sinon plus qu'un portrait tout court.
Ça me permet aussi de vous parler de Alice Neel, une peintre américaine, que j'ai découverte récemment et je me demande comment elle a pu m'échapper; je trouve ses toiles d'une grande richesse et d'une grande profondeur.
Elle est née en 1900 et est décédé en 1985. Il faut lire sa bio, c'était tout un personnage, une femme de caractère.
http://onlinebrowsing.blogspot.ca/2012/05/alice-neel-place-where-i-had-freedom.html
jeudi 25 septembre 2014
RÉPONSES À MON PETIT QUIZ
J'avais oublié de mentionner que la personne qui devinerait qui sont tous ces personnages de ma vie gagnerait un voyage dans le sud en mon agréable compagnie. Comme personne n'a réussi à tous les reconnaitre, je vais rester chez moi à essayer de ne plus faire ces petits quiz qui me prennent un temps fou; je sais ,il faut bien que je m'occupe, mais je vais trouver autre chose.
En attendant, je m'excuse auprès de ceux que j'ai un peu ou beaucoup abimé dans mes petits dessins.
1- MICHEL GARNEAU DIT GARNOTTE |
2- LA BELLE MATHILDE HÉBERT QUI A, ENTRE AUTRES, TRAVAILLÉ À CROC |
3-GARNOTTE ET MATHILDE |
4-ALAIN MASSICOTTE, ILLUSTRATEUR |
5-PIERRE HUET, HOMME CÉLÈBRE |
6- LUC NORMANDIN, MON HOMONYME ET ILLUSTRATEUR |
7-MARIE LESSARD, ILLUSTRATRICE AVEC GILLES ROBERT, GRAPHISTE |
8- HÉLÈNE FLEURY, CHRISTINE SAINT-PIERRE, JEAN PIERRE PLANTE ET LYNE ROBERT |
PIERRE HUET ET SYLVIE DESROSIERS AUTEURE, ENTRE AUTRES, DE NOTRE FILS |
10- LYNE ROBERT, PIERRE HUET,CHRISTINE SAINT-PIERRE ET JEAN-PIERRE PLANTE |
11- MARIE-LOUISE GAY, ILLUSTRATRICE |
12- SUZANNE DURANCEAU, ILLUSTRATRICE |
13- MIREILLE LEVERT, ILLUSTRATRICE |
14- YVES JUTRAS, AMI DE TOUJOURS |
15- JEAN-CHRISTIAN KNAFF, ILLUSTRATEUR |
16- RICHARD PARENT, ILLUSTRATEUR RIP |
17- PHILIPPE BROCHARD, ILLUSTRATEUR ET GRAPHISTE |
18- MICHEL RABAGLIATI, AUTEUR DE BD |
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