Bon, je m’y remets, faudrait bien
que je finisse mon « Annus Horibilis » 2013 avant que 2015 ne me
tombe dessus. Pour l’instant j’ai quelques craintes que je vous raconterai bientôt.
Je dois avouer que j’en ai un peu
assez de raconter encore ces malheurs qui deviennent de plus en plus anodins.
Mais, j’aimerais boucler la boucle et je passerai à autre chose, je vous le
jure.
Malheurs 2013 (Il en reste 4)
C’était au printemps, un matin de
mai, je pense, je sors promener mon chien. En passant près de ma voiture
j’aperçois une fissure dans le pare-brise apparue là sans même que je m’en
rende compte. J’ai déjà roulé longtemps avec une longue fissure au bas de ma
vitre, mais celle-là était dans mon champ de vision et je ne pouvais l’ignorer.
Je la ferai réparer la semaine
suivante, pour la modique somme de 400$,
dans un garage perdu sur le boulevard Industriel à Montréal. Pourquoi
là? Je dois avouer que je suis un peu allergique aux Lebeau de ce monde, trop
propres.
Le même jour, celui où j’ai
trouvé la fissure, je dois aller dîner à Longueuil avec ma sœur au nouveau
marché public. C’est perdu dans les champs, mais comme c’est sur de la Savane,
rien de plus normal. C’est près de l’Hôtel de Ville, je vois l’endroit, il y a
des chapiteaux, mais, pas certain, je passe tout droit. Je prends une petite
rue, je stationne, j’appelle ma sœur pour confirmer que c’est bien là. Je
repars, fait un virage en U, qui me semble légal.
Mais, la police est là qui
veille : on m’arrête. Je dis au policier que j’ignorais que ma manœuvre
était illégale. Il me répond : « Ce n’est pas ça, c’est que vous
aviez votre cellulaire à la main ». Les bras m’en tombent et j’en échappe
presque mon téléphone!
C’est qu’après l’appel à ma
sœurette, j’ai décidé de garder mon cellulaire dans ma main. Je voulais être
certain de ne pas l’oublier dans la voiture et je trouvais ça trop compliqué de
le remettre dans ma poche de jeans. Erreur! J’ai pensé contester, mais selon la
loi, que j’ai consultée, on est coupable aussitôt qu’on nous voit au volant
avec l’appareil dans la main, même si on ne s’en sert pas : con! Mais,
j’étais quand même coupable, car vingt minutes auparavant, j’avais répondu à un
appel de mon fils en roulant. Comme on dit, la police pourrait nous arrêter
n’importe quand : on est toujours coupable de quelque chose.
Par contre, il est absolument
légal de ne pas regarder devant quand on change le poste de radio, ou qu’on
fouille dans un sac de chips, ou qu’on consulte son GPS. Pire, moi, qui ai un nez qui coule comme fontaine,
il m’arrive de lâcher le volant pour me moucher avec les deux mains en lâchant
le volant. J’ai même déjà vu une dame se maquiller en roulant et elle se
regardait dans le rétroviseur. Légal tout ça!
Je me disais dans mon humour
subtil, qu’il faudrait dire au policier : « I am eating an
Apple ». Manger une pomme ça va, mais tenir un Apple même si on ne s’en
sert pas, rien à faire.
D’ailleurs, je me souviens avoir
entendu aux nouvelles, il y a quelques années, qu’il y avait eu une baisse des
accidents de la route et c’était à l’époque où les gens pouvaient parler au
téléphone dans leur voiture. La semaine suivante, ils annonçaient qu’on ne
pouvait plus, parce que c’était trop dangereux. Je n’ai jamais compris la
logique de la chose et il me semble qu’on se rend bien compte que
« texter » en cachette c’est fichtrement plus dangereux. Je pense que
Jean Charrette devait avoir des actions dans une compagnie de téléphones, et
que c’était pour vendre des trucs mains libres.
Malheur 2013 (Encore 3)
Je dois passer une résonance magnétique à tous les
mois, dans le grand tunnel où il fait noir, mais c’est parce que je ferme les
yeux : j’aime mieux ne pas me voir affublé de cette magnifique jaquette
bleu poudre assortie à mes pantoufles et mon « casse » de douche. En
fait, malgré le bruit intense de l’appareil, c’est très relaxant : il
suffit de suivre le « beat ». J’ai remarqué ça depuis longtemps que
quelle que soit la musique qu’on écoute, il suffit de suivre le rythme pour
apprécier. Ici, il n’y a que cela du rythme. Ça fait quelque chose comme un
dong, dong, dong un peu nasillard qui change régulièrement de hauteur et de
fréquence.
Le côté négatif de la chose, c’est que je ne sais
jamais s’ils ne trouveront pas une coquerelle ou plusieurs en train de me sucer le cerveau.
Malheurs 2013 (Plus que 2)
Il y avait aussi ma banlieusarde de chienne qui a
eu tout un choc en arrivant en ville. Elle qui voyait un ou deux chiens par
jour, toujours les mêmes, voilà que des dizaines de clebs essayaient d’envahir
son espace vital et, croyait-elle, d’agresser son maître. Pas de répit pour
elle, elle leur sautait dessus et voulait les mettre en pièces. Elle
n’épargnait que les Pitbulls et je la comprends.
Elle jappait après tout ce qui sortait de la norme,
les sans abris, par exemple, ou juste les gens qui l’approchaient parce qu’ils
la trouvaient « cute » ou, simplement, ceux qui me parlaient. Seul
côté positif, elle éloignait assez vite les quêteux de « 25c pour un
café » à l’entrée du métro où je passe souvent.
Je n’avais pas non plus tellement l’habitude de la
tenir en laisse. Elle était libre de courir dans notre grande cours ou au parc,
alors en laisse : petit problème. Ma chienne est une Ferrari, bien
difficile de la faire marcher au pied. Pour tout ça, je lui ai payé un cours de
dressage (environ 1000 $) avec une semaine en pension, pour amorcer
la chose.
Il y a eu amélioration, mais ce n’est que
maintenant qu’elle commence à être sortable en public et c’est un peu aussi
parce que je la connais. Quand on sort il faut essayer de ne pas croiser
d’autres chiens. Les humains, maintenant, ça va, mais faut pas qu’ils s’intéressent
à elle ou qu’ils l’effraient en faisant un geste brusque ou encore qu’ils me
parlent ; madame est jalouse. Malgré tout ça, je l’adore, je la couvre de
bécots et de câlins, et elle aime. J’espère qu’elle ne dénoncera pas le
zoophile que je suis.
Malheurs 2013 (C’est fini !)
Je vous ai raconté que sur le papier qu’on m’avait
donné à l’achat de mon chien, il y avait la signature d’une vétérinaire qui
disait que Maya avait été opérée. Ce n’était pas le cas, comme vous le savez,
si vous me lisez. Alors peu de temps après que les chiots ait été placés dans
de bonnes familles, j’ai décidé de rappeler la dite vétérinaire, non sans avoir
appelé l’ordre des vétérinaires pour connaître mes droits.
Quand j’ai téléphoné à la clinique, ils m’ont
d’abord dit qu’ils ne trouvaient plus le papier. Puis j’ai parlé à la
vétérinaire qui m’a dit d’un ton sec et hautain « Je ne signe pas de
papier disant que j’ai opéré un animal si ce n’est pas le cas ». Je lui ai
envoyé le papier par courriel, elle a changé de ton, sachant que sa réputation
était en jeu et m’a offert d’opérer Maya gratuitement.
Petit problème, ils étaient à Sorel. Ce n’est pas
si loin, mais ce n’est qu’un petit désagrément de plus dans ma vie torturée.
Alors, j’ai fait l’aller-retour deux fois. Pour les points de suture, j’ai été
chez un vétérinaire près de chez moi.
Je préférais payer que de me taper un autre voyage dans ce magnifique
coin de pays.
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