mardi 13 octobre 2015

LE MÉTRO DE MONTRÉAL 2014

J’ai toujours adoré dessiner des êtres humains sur le vif et le métro est vraiment le meilleur endroit pour ça. Il y a bien les hôpitaux aussi, mais devinez quoi, j’aime mieux m’en tenir loin ces jours-ci. Donc, je vous présente d’abord mes esquisses les plus récentes, réalisées dans le métro de Montréal. Plus tard, viendront celles que j’ai faites à New York, il y a un siècle.

LE MÉTRO DE MONTRÉAL 2014

J’ai résidé longtemps dans une blanche banlieue du sud, mais, me voici de retour en ville, près du métro Frontenac. Un coin pas trop riche, mais, parfait pour un nouvel arrivant comme moi. Ce n’est pas l’endroit le plus ethnique de Montréal, mais on y trouve un beau mélange de toutes les couleurs et métro oblige, je suis devenu écolo en plus. C’est beaucoup plus simple de me promener sous terre que dessus avec ma grosse bagnole pour me déplacer.

Il y a plus de 25 ans, lors d’un séjour à New York, j’avais fait une série de dessins et je me souviens avoir dit dans un article sur moi du magazine américain « Print » que le métro chez eux, était comme une société des nations. Venant de la toute caucasienne ville de Montréal de l’époque, j’étais fasciné par tous ces visages, si différents de ceux que je connaissais.

Et me revoilà, aujourd’hui, dans le métro, mais à Montréal cette fois et c’est le même choc. Je suis fasciné par la morphologie humaine et ma ville est devenue aussi exotique que ne l’était Nueva York à l’époque et c’est fabuleux.

Vous remarquerez ma ligne de dessin un peu folle, dû au papier presque glacé dont est fait mon petit livre accordéon. Ça glisse, sans retenue et avec les soubresauts du métro, c’est encore plus compliqué, en plus, que je dessine, la plupart du temps, debout caché dans un coin pour avoir une vue d’ensemble. Pour tout vous dire, j’attends, souvent, les arrêts pour dessiner les têtes de mes personnages en espérant que mon modèle ne descende pas avant que je lui aie mis un visage.


Je dois avouer que je trouve ces esquisses un peu étranges et je me suis même demandé à un moment si ma tumeur n’influençait pas mon art. Question qui restera toujours sans réponse. Il faut dire qu’à une autre époque, je les aurais retouchées beaucoup plus et je pense que je me laisse aller plus qu’avant et j’accepte plus librement les bizarreries que produit ma main.

MON FILS THOMAS À GAUCHE.
Et que dire du métro de Montréal : ni beau, ni accueillant, créé à la fin des années 1960, la période maudite dans les arts et le design, du béton mur à mur, gris ton sur ton et les rames au bleus délavés … 

Déprimant. Un métro qui vieillit très mal, je trouve. Un métro sur roue, « silencieux », mais, où on ne s’entend pas parler et qui tremble tellement que seul mon ami Alain (Massicotte) est capable d’y faire une ligne un peu contrôlée. 

On y trouve bien quelques œuvres d’art comme la verrière de Marcelle Ferron ou celle de Frédérick Back et la murale de Robert Lapalme, mais l’écrin est tellement moche qu’il est difficile d’en apprécier la beauté.

À SUIVRE, DANS LE MÉTRO DE NEW YORK



MON VIEIL AMI BRETT BARNT, AMÉRICAIN FRANCOPHILE, QUE J'AVAIS AUSSI DESSINÉ DANS LE MÉTRO DE NEW YORK, IL Y A LONGTEMPS

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