J’ai toujours
adoré dessiner des êtres humains sur le vif et le métro est vraiment le
meilleur endroit pour ça. Il y a bien les hôpitaux aussi, mais devinez quoi,
j’aime mieux m’en tenir loin ces jours-ci. Donc, je vous présente d’abord mes
esquisses les plus récentes, réalisées dans le métro de Montréal. Plus tard,
viendront celles que j’ai faites à New York, il y a un siècle.
LE MÉTRO DE
MONTRÉAL 2014
J’ai résidé
longtemps dans une blanche banlieue du sud, mais, me voici de retour en ville,
près du métro Frontenac. Un coin pas trop riche, mais, parfait pour un nouvel
arrivant comme moi. Ce n’est pas l’endroit le plus ethnique de Montréal, mais
on y trouve un beau mélange de toutes les couleurs et métro oblige, je suis
devenu écolo en plus. C’est beaucoup plus simple de me promener sous terre que
dessus avec ma grosse bagnole pour me déplacer.
Il y a plus de 25
ans, lors d’un séjour à New York, j’avais fait une série de dessins et je me
souviens avoir dit dans un article sur moi du magazine américain « Print »
que le métro chez eux, était comme une société des nations. Venant de la toute
caucasienne ville de Montréal de l’époque, j’étais fasciné par tous ces
visages, si différents de ceux que je connaissais.
Et me revoilà,
aujourd’hui, dans le métro, mais à Montréal cette fois et c’est le même choc.
Je suis fasciné par la morphologie humaine et ma ville est devenue aussi
exotique que ne l’était Nueva York à l’époque et c’est fabuleux.
Vous remarquerez
ma ligne de dessin un peu folle, dû au papier presque glacé dont est fait mon
petit livre accordéon. Ça glisse, sans retenue et avec les soubresauts du
métro, c’est encore plus compliqué, en plus, que je dessine, la plupart du
temps, debout caché dans un coin pour avoir une vue d’ensemble. Pour tout vous
dire, j’attends, souvent, les arrêts pour dessiner les têtes de mes personnages
en espérant que mon modèle ne descende pas avant que je lui aie mis un visage.
Je dois avouer que
je trouve ces esquisses un peu étranges et je me suis même demandé à un moment si
ma tumeur n’influençait pas mon art. Question qui restera toujours sans
réponse. Il faut dire qu’à une autre époque, je les aurais retouchées beaucoup
plus et je pense que je me laisse aller plus qu’avant et j’accepte plus
librement les bizarreries que produit ma main.
MON FILS THOMAS À GAUCHE. |
Et que dire du
métro de Montréal : ni beau, ni accueillant, créé à la fin des années
1960, la période maudite dans les arts et le design, du béton mur à mur, gris
ton sur ton et les rames au bleus délavés …
Déprimant. Un métro qui
vieillit très mal, je trouve. Un métro sur roue, « silencieux »,
mais, où on ne s’entend pas parler et qui tremble tellement que seul mon ami
Alain (Massicotte) est capable d’y faire une ligne un peu contrôlée.
On y
trouve bien quelques œuvres d’art comme la verrière de Marcelle Ferron ou celle
de Frédérick Back et la murale de Robert Lapalme, mais l’écrin est tellement
moche qu’il est difficile d’en apprécier la beauté.
À SUIVRE, DANS LE MÉTRO DE NEW YORK
MON VIEIL AMI BRETT BARNT, AMÉRICAIN FRANCOPHILE, QUE J'AVAIS AUSSI DESSINÉ DANS LE MÉTRO DE NEW YORK, IL Y A LONGTEMPS |
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