L’ULTIME PÉRIPLE EN FAMILLE.
J’ai souvent été à Manhattan, de Montréal, par
mes propres moyens et c’est tellement agréable : être autonome, quel
bonheur! La route pour y aller est assez simple, sauf, si on tombe sur la
dernière tempête de neige printanière dans les Adirondack et le passage aux
douanes américaines est un pet, si vous me permettez l’expression. C’est au cours de ce voyage que nous avons
découvert le Dia: Beacon, un musée qui se trouve, comme par hasard à Beacon, un
joli petit village le long de la rivière Hudson, le même cours d’eau qui
traverse la ville de New York, plus au sud. J’avais lu un article sur l’endroit
dans le magazine du New York Times et en allant voir une carte, j’ai vu que
c’était à peine à une heure de Manhattan. Un petit crochet et vous y êtes,
c’est un endroit génial autant du point de vue artistique que pour s’arrêter
pour pique-niquer et se reposer avant l’entrée dans la grande ville. Si vous aimez l’art contemporain, vous serez
servi : c’est une ancienne usine immense et les œuvres le sont aussi.
Vous pouvez même y voir quatre immenses trous dans le plancher de Michael
Heizer dont le titre est « North, East, South, West ». Je ne sais pas
si c’est ce qu’on appelle un mise en abîme, mais, c’est étrange de voir
l’absence de quelque chose, plutôt qu’un objet concret. Lui, il appelle ça une
sculpture négative. Ce musée est le paradis du minimalisme et de l’art
conceptuel, on peut y voir des œuvres de Richard Serra, Saul Lewitt, Joseph
Buys, etc. Donc, après la visite et le lunch, on repart
vers New York. Approcher, voir Manhattan au loin, rester pris dans le Lincoln
tunnel dans la douce odeur des tuyaux d’échappement, payer son passage, puis
entrer dans la ville pour enfin dévaler la première avenue venue et tricoter
dans la circulation entre les taxis fous, quelle expérience inoubliable. Il
faut s’attendre à se faire jouer du klaxon, mais si on prend pour acquis
qu’ils sont déments, ça se passe très bien et on leur pardonne. Bien sûr, il
faut payer le stationnement de l’hôtel, mais à tout calculer, à six passagers,
c’était moins cher et tellement moins pénible que le bus. On avait loué une suite dans un hôtel avec
trois chambres et cuisinette, et en plus, le petit déjeuner était inclus.
Alors, on descendait se gréer d’un peu de tout au buffet et on remontait la
bouffe à la chambre et pour les dîners, c’était encore Madame lunch qui
s’occupait de nous. UNE DERNIÈRE ANECDOTE On venait de sortir de Chinatown, après le
souper, mais notre fille a décidé qu’elle voulait une copie de sacoche de
marque. On n’avait rien vu en traversant le secteur chinois, mais, c’était VITAL,
vous comprenez. Il était autour de 20 heures, on était fatigués et si vous
connaissez le général Cousineau (c’est à dire moi, aucun lien de parenté avec
le général Tao), on DEVAIT retourner à pied jusqu’à l’hôtel sur la 48e,
une heure de marche, minimum. À chacun ses bibittes. Mais, on est quand même retournés dans le
quartier chinois et on a demandé dans plusieurs magasins, souvent par signe,
s’ils en avaient, des sacs à mains. Beaucoup semblaient effrayés juste à l’idée
et levaient les bras au ciel en nous disant non. Puis, on en a trouvé un. Pour
nous c’était un jeu, mais, on se rendait bien compte à leurs têtes, qu’eux, ils
risquaient de la perdre, la leur, s’ils étaient pris. Le marchandage se faisait
dans le fond du magasin et ma fille n’a eu qu’à esquisser quelques pas vers la
sortie pour venir me demander laquelle je préférais, qu’ils se sont mis à paniquer.
Ils ne voulaient que finaliser la transaction au plus vite et Florence l’a eu
son vrai faux sac à main Gucci. Puis, retour à pied obligatoire, malgré nos
semelles en feu, mais, avec le nez en l’air pour admirer les gratte-ciels, en
se faisant accroire qu’on était de vrai New-Yorkais, même si eux, ils auraient
été assez intelligents pour prendre le métro.
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