lundi 2 mai 2016

PLACES IN THE SOUTH




Je vous ai déjà parlé de mon voyage à Knoxville au Tennessee en 1988, un bref séjour qui m’a apporté quelques contrats très intéressants: en voici un. C’était pour une revue qui s’adressait aux dames et l’idée était de conjuguer des photos de mode avec des dessins de villes d’un peu partout dans le monde. Mais, ce qui était sympathique, était que toutes ces villes (et deux pays) ont un homonyme qu’on retrouve dans le Midwest américain.

Par exemple, vous verrez, si vous regardez la marque postale, que Rome est, en fait, en Georgie, que Sidney se trouve en Arizona, qu’il y a un Athens au Tennesse, un Brasil  au Missouri, un Switzerland  en Caroline du Sud, un Cairo dans l’Oklahoma, un London au Kentucky, un Dublin en Alabama, un Hollywood en Floride et, bien sûr, un Paris au Texas, pour ceux qui se souviennent du célèbre film.

Je dois préciser tout de suite que, malheureusement, ils ne m’ont pas envoyé visiter tous ces endroits, ni aux États, ni ailleurs dans le monde, imaginez la facture et mon bonheur. En plus, c’était à l’époque paléolithique pré-ordi, alors, pour les recherches de photos de références, pas facile. Rien à voir avec aujourd’hui, ou on n’a qu’à taper le mot Tour Eiffel pour en obtenir des vues dans tous les angles imaginables. Par contre, la difficulté et la rareté des images, à l’époque, faisaient d’autant plus de nous, les illustrateurs, des magiciens.

Ils m’ont fourni les clichés des demoiselles et j’ai dû en découper le contour avec l’instrument primitif qu’était un « exacto » et ce, au risque de ma vie. Pas de Photoshop machin ici! J’ai dû tout faire ça en tenant la lame en angle, puis mettre du noir sur l’épaisseur des photos, pour ne pas voir l’arête blanche et en prenant bien soin de ne pas barbouiller l’image, sinon je devais recommencer.

Je pense que c’est eux qui m’ont donné les marques postales sur une sorte de « lettraset » que je transférais sur le dessin : encore une fois, il ne fallait pas que je manque mon coup. Finalement, pour les timbres, je les ai achetés dans une boutique de philatélie à Montréal.

À chaque fois que je pars en voyage, je visite cette boutique pour acheter à l'avance des timbres du pays que je vais visiter. Ils se vendent au double du prix qui est inscrit sur le timbre, mais, ça me donne plus de choix, car en général, les bureaux de poste du monde ne vendent que les plus récents, donc, c’est beaucoup plus limité.

Le format de la revue, était immense, 11’’ par 15’’ et j’étais payé en sympathiques US Dollars, qui valaient à cette époque, comme aujourd’hui, un peu plus que nos pauvres « canadian » dollars!

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