THE FRICK MUSEUM COLLECTION, UN MUSÉE À VOIR, QUI SE VISITE BIEN EN UNE JOURNÉE ET QUI VOUS MONTRERA COMMENT C'EST AGRÉABLE D'ÊTRE MILLIONNAIRE. |
Oui, oui, chefs-d’œuvre,
mais ça, c’est moi qui le dis, moi, l’auteur de ces aquarelles, alors, vous me
direz si j’ai raison. Pourquoi je me permets une telle affirmation, moi qui
suis généralement si humble? C’est qu’il s’est passé quelque chose ici que je
n’ai jamais refait depuis. Pendant que je faisais mes petites cartes postales habituelles,
j’ai décidé, en parallèle, d’essayer quelque chose de différent.
D’abord, il y a le format :
je travaille en général sur des cartons de 5 ‘’par 7 ‘’ maximum, pour
pouvoir les poster par la suite. Ici, ils mesurent 10’’ par 7 ½’’ et, pour faire tamponner mes dessins, je me suis
fait une amie au bureau de poste central de Manhattan, l’énorme et magnifique building
derrière la Madison Square Garden, sur la 8e, entre la 31e
et la 33e. Faut entrer pour voir, c'est magnifique!
Mon amie tenait le
comptoir philatélique où on estampille vraiment n’importe quoi. Vous pourriez
vous faire estamper un timbre sur le front, ou ailleurs, si vous le demandiez.
C’est pour les collectionneurs, alors, on peut repartir avec ce qu’on a fait
oblitérer sans que ça passe par la poste. C’est pour ça d’ailleurs que j’ai mis
des timbres de peu de valeur, c’était simplement pour avoir une marque postale m'indiquant la date et l'endroit où furent réalisées mes aquarelles.
Alors, papier plus grand
et donc, plus de place pour le geste. Surtout que j’utilisais un gros pinceau
Windsor & Newton, probablement un # 8, en poil de martre qui permet autant
la grande finesse qu’un lavis plus étendu et qui coûte à peu près un dollar US
le poil. J’imagine que ces petites bêtes n’apprécient pas tellement de se faire
arracher les poils de la queue, mais pour l’élasticité et l’absorption, il n’y
a pas de pinceau synthétique comparable.
Puis, le papier, du
Fabriano, juste assez texturé et absorbant pour permettre un certain
contrôle. Le dessin, aussi, ou l’absence de, c’était du alla prima à son
meilleur, donc, je devais y aller lentement et doucement. Peindre sans ligne, c’est un peu comme
pour un funambule de travailler sans filet. Je me souviens que ça me stressait
énormément, car, comme on le sait, l’aquarelle est un médium qui ne pardonne
pas, il a occis beaucoup de mes dessins.
TRIBOROUGH BRIDGE |
Ensuite, voilà des aplats de couleurs
intenses et contrastés qui se voisinent
en se déversant parfois les uns dans les autres et qui s’interpellent et se
complètent à la limite entre le rendu et l’atmosphère. Puis, si vous le remarquez, mon bleu aqua fait ressortir la texture du papier,
en particulier, dans mes ciels en déposant ses pigments dans les granulations de la surface.
Finalement, mentionnons ces espaces blancs qui laissent parler les couleurs et les rehaussent: aucune
ligne, aucun trait noir, ici, qui viendrait rabattre la luminosité des images. Aussi,
les détails architecturaux parfois un peu fantomatiques, mais qui, il me
semble, rendent tellement l’atmosphère de la ville. Comme on dit :
« It is SO New York!
Il y a bien quelques
défauts, mais pour une fois je vais les oublier! Par contre, ce que je trouve
cocasse, c’est que je suis certain qu’en les faisant, j’ai dû considérer
certains de ces dessins comme ratés. Quand je m’arrêtais un peu abruptement,
c’est ce qui se produisait, je pense.
ROOSEVELT ISLAND ET ASTORIA |
QUEENSBORO BRIDGE |
TRINITY CHURCH AU 75 BROADWAY. J'ADORE. AUJOURD'HUI, JE DESSINERAIS UN TROP PLEIN DE DÉTAILS, PARFOIS, INUTILES. |
DES VUES DE MANHATTAN FAITES, JE PENSE, DU SCHOOL OF VISUAL ARTS OÙ ÉTUDIAIT MON AMI MARIE LESSARD. |
À SUIVRE
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