LA
NORMANDIE
Premier
voyage en France avec la petite famille reconstituée. Les enfants, Thomas,
Florence et Antoine, ont 8, 10 et 11 ans : une belle petite gagne. On a
loué une maison qui se nomme « La Place » à la campagne, en Normandie
et qui se situe dans la commune de la Pommeraye. Ma sœur et son chum viendront
nous y rejoindre et pour ceux qui connaissent notre histoire familiale, vous savez
qu’ils achèteront quelques années plus tard un verger qu’ils
baptiseront la « Pommeraie du Suroit », en souvenir de ce séjour
et que leur premier cidre de glace aura pour nom les «Pommes du Roy », nom
qui est le sens original du mot pommeraie.
Ma mère,
dont c’est le premier voyage en France est là aussi. Les temps ont bien changé,
aujourd’hui on va à Paris ou à Cuba, comme on allait à…, non, en fait, on
n’allait nulle part à son époque. On restait chez soi avec la marmaille et
surtout avec mon père pour qui le moindre dérangement amenait colère et
irritation.
Première
épreuve, l’arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle : trouver où on prend
possession du véhicule, en espérant que tout se déroulera rondement, puis
sortir de là avec la voiture bien pleine de valises et de passagers, ouf!
Enfin, prendre la bonne route, en cette période pré GPS et surtout, ne pas s’endormir
au volant. Avec le voyage et le décalage horaire dans le corps, pas facile,
même si on est deux, pas question pour le copilote de piquer un petit somme.
Notre
petite maison est tout à fait charmante, de la belle campagne française
bucolique à souhait. J’ai fait bien peu de cartes postales dans ce voyage et
toujours en vitesse : nouvelle blonde et enfants obligent. Mais, on fera
quelques dessins en famille, des enfants à ces âges-là, c’est toujours prêts à
embarquer, même si c’est pour dessiner une poire alors qu’ils ont une petite
rivière devant leurs yeux, mais la créativité c’est ça!
Je me souviens
que ce que les enfants aimaient le plus, c’était les animaux, c’est de tout
temps, et il y avait des ânes au bout du chemin près de la maison, alors c’était
une visite quotidienne obligée.
Bon, je
vous résume ça un peu, c’est que j’aime bien mettre mes petits dessins en
contexte et je me laisse emporter, même si c’est un peu moins excitant que mes
malheurs d’une certaine époque.
On était
en Normandie, alors on a été voir les plages du débarquement, à
Arromanches-les-Bains et quelques musées sur le sujet. On apprend sur ce triste
moment de l’histoire et on repasse ça aux enfants : petites graines
plantées dans leur tête.
Souper
de fruits de mer au restaurant La Marée à Grandcamp–Maisy. Malgré leur jeune
âge, nos enfants avaient l’esprit très ouvert et goûtaient à presque tout.
D’ailleurs, avec le temps, ça nous a coûté cher, car, si on allait dans un
resto chic, pas question pour eux de prendre les plats pour enfants, genre
spaghetti sauce tomate ou pépites de poulet (je parle du Québec). Non, c’était
trois menus adultes. Vous imaginez la facture! Heureusement ils ne buvaient pas
encore de vin.
PAPA EXPLIQUE AUX ENFANTS CE QUE LES ALLEMANDS ONT FAIT, AVEC CARTE À L'APPUI ET PORTRAIT DE ADOLPH SANS CHEVEUX |
Caen était à quelques kilomètres et il y a longtemps, lors d’un voyage précédent, j’y avais mangé les fameuses trippes , un plat qui ne
m’avait pas laissé une très bonne impression et je ne pense pas que les
enfants auraient appréciés.
Journée suivante, petit tour de pédalo et dessins au joli village de Pont d’Ouilly. Surlendemain, cimetière canadien de Reviers, pour admirer la bêtise des hommes et verser une petite larme. Puis, une virée sur le bord de l’eau à Courseulles-sur-Mer, on est si près, mais, il fait un peu frais pour mettre les orteils à l’eau.
Visite au château de Fontaine-Henry, dont la dernière version date du 16e siècle, un très bel endroit avec jardin à l’anglaise et des chiens, de gros Labradors noirs, qui couraient librement et bien sûr, les enfants ont adorés et caressés.
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