mercredi 11 février 2015

2002- VOYAGE EN NORMANDIE 1



 LA NORMANDIE

Premier voyage en France avec la petite famille reconstituée. Les enfants, Thomas, Florence et Antoine, ont 8, 10 et 11 ans : une belle petite gagne. On a loué une maison qui se nomme « La Place » à la campagne, en Normandie et qui se situe dans la commune de la Pommeraye. Ma sœur et son chum viendront nous y rejoindre et pour ceux qui connaissent notre histoire familiale, vous savez qu’ils achèteront quelques années plus tard un verger qu’ils baptiseront la « Pommeraie du Suroit », en souvenir de ce séjour et que leur premier cidre de glace aura pour nom les «Pommes du Roy », nom qui est le sens original du mot pommeraie.

Ma mère, dont c’est le premier voyage en France est là aussi. Les temps ont bien changé, aujourd’hui on va à Paris ou à Cuba, comme on allait à…, non, en fait, on n’allait nulle part à son époque. On restait chez soi avec la marmaille et surtout avec mon père pour qui le moindre dérangement amenait colère et irritation.

Première épreuve, l’arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle : trouver où on prend possession du véhicule, en espérant que tout se déroulera rondement, puis sortir de là avec la voiture bien pleine de valises et de passagers, ouf! Enfin, prendre la bonne route, en cette période pré GPS et surtout, ne pas s’endormir au volant. Avec le voyage et le décalage horaire dans le corps, pas facile, même si on est deux, pas question pour le copilote de piquer un petit somme.

Notre petite maison est tout à fait charmante, de la belle campagne française bucolique à souhait. J’ai fait bien peu de cartes postales dans ce voyage et toujours en vitesse : nouvelle blonde et enfants obligent. Mais, on fera quelques dessins en famille, des enfants à ces âges-là, c’est toujours prêts à embarquer, même si c’est pour dessiner une poire alors qu’ils ont une petite rivière devant leurs yeux, mais la créativité c’est ça!

Je me souviens que ce que les enfants aimaient le plus, c’était les animaux, c’est de tout temps, et il y avait des ânes au bout du chemin près de la maison, alors c’était une visite quotidienne obligée.

Bon, je vous résume ça un peu, c’est que j’aime bien mettre mes petits dessins en contexte et je me laisse emporter, même si c’est un peu moins excitant que mes malheurs d’une certaine époque.


On était en Normandie, alors on a été voir les plages du débarquement, à Arromanches-les-Bains et quelques musées sur le sujet. On apprend sur ce triste moment de l’histoire et on repasse ça aux enfants : petites graines plantées dans leur tête.

Souper de fruits de mer au restaurant La Marée à Grandcamp–Maisy. Malgré leur jeune âge, nos enfants avaient l’esprit très ouvert et goûtaient à presque tout. D’ailleurs, avec le temps, ça nous a coûté cher, car, si on allait dans un resto chic, pas question pour eux de prendre les plats pour enfants, genre spaghetti sauce tomate ou pépites de poulet (je parle du Québec). Non, c’était trois menus adultes. Vous imaginez la facture! Heureusement ils ne buvaient pas encore de vin.


PAPA EXPLIQUE AUX ENFANTS CE QUE LES ALLEMANDS ONT FAIT, AVEC CARTE À L'APPUI ET PORTRAIT DE ADOLPH SANS CHEVEUX

Caen était à quelques kilomètres et il y a longtemps, lors d’un voyage précédent, j’y avais mangé les fameuses trippes , un plat qui ne m’avait pas laissé une très bonne impression et je ne pense pas que les enfants auraient appréciés.

Journée suivante, petit tour de pédalo et dessins au joli village de Pont d’Ouilly. Surlendemain, cimetière canadien de Reviers, pour admirer la bêtise des hommes et verser une petite larme. Puis, une virée sur le bord de l’eau à Courseulles-sur-Mer, on est si près, mais, il fait un peu frais pour mettre les orteils à l’eau.

Visite au château de Fontaine-Henry, dont la dernière version date du 16e siècle, un très bel endroit avec jardin à l’anglaise et des chiens, de gros Labradors noirs, qui couraient librement et bien sûr, les enfants ont adorés et caressés.

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