vendredi 12 avril 2013

Toujours vivant

TOUJOURS VIVANT

Comme le chantait ce mort bien connu, ce bon vieux Gerry, je suis toujours vivant.

Dans le deuxième texte de ce blogue, je vous disais que j'avais trouvé sur internet bien peu d'articles sur la mort et j'ai compris pourquoi aujourd'hui. Quand on est malade on a juste pas le goût d'écrire, ça ne prend pas la tête à Cousineau pour penser à ça. Au tout début, lors de l'annonce, j'étais trop bien portant pour m'en rendre compte, c'est depuis que je me fais soigner que je suis malade, contradictoire, mais c'est pour m'aider à plus longue échéance, on espère.

De là ce long hiatus, mais c'est aussi qu'après ma grosse fatigue et mes nausées (voir l'article suivant) j'ai un peu perdu le l'impulsion d'écrire, je commençais mais ne finissais pas. En voici un que j'ai écrit il y a presqu'un mois.

CE QUE VOUS VOYEZ AU BAS DE L'IMAGE,
C'EST  LE MASQUE QU'ON ME MET SUR LA TÊTE
ET QU'ON FIXE À L'APPAREIL DE RADIATIONS
POUR ÊTRE BIEN CERTAIN QU'ILS VISENT
 À LA BONNE PLACE. 



LA NAUSÉE


J'ai illustré la page couverture de "La Peste de Camus" aux éditions "CEC" il y a quelques mois, mais pas "La Nausée". La nausée, c'est moi qui l'ai eu. Tout ceux qui ont eu de la chimio savent ce que c'est j'imagine. La mienne a commencé peu après le début de ma radio/chimio. Elle était légère mais constante. Je n'avais jamais faim, ce n'est que quand le nourriture était dans ma bouche que j'en appréciais un peu le goût, mais j'avais beaucoup moins d'appétit.

Le pire c'est qu'elle me rendait tout absolument répugnant. Tout ce que je faisais ou touchait avec la nausée associait immédiatement l'objet ou l'action à cette nausée. Par exemple, écrire ce blogue. J'ai bien commencé quelques articles, mais je ne pouvais plus y retourner par après, c'était la nausée instantanée. Méme chose pour mon petit somme de l'après-midi. Depuis le début, je m'étendais sur le canapé dans le salon, j'étais bien, confortable, presque heureux. Puis, rein à faire, il a fallu que je passe par tous les lits et sofas de la maison. Pénible!

Si je parle au passé, c'est qu'on m' a remis sur le Décadron (la cortisone) parce que mon cerveau enflait. Moi qui suis pourtant si humble. Alors, j'ai retrouvé appétit et énergie, mais la bouffissure de la face qui vient avec devrait apparaitre bientôt et tous les dommages que ça fait à mes glandes surrénales. On ne peut pas tout avoir.

Et me voilà aussi redevenu un oiseau de nuit. J'ai recommencé à ne dormir que 5 ou 6 heures par nuit, alors je me remets à écrire.

Pour en revenir au Décadron, J'adore son nom, il me fait penser à celui de Goldorac,  ce robot, personnage de BD japonaise des années soixant-dix que mon petit frère écoutait. Le Décadron semble être de la même trempe que Goldorac. Il semble être LE médicament miracle pour traiter de nombreuse maladies, sauf que je trouve étrange qu'on ne puisse pas le doser mieux et qu'il me donne juste un peu plus d'énergie, mais pas trop comme en ce moment. Après avoir vécu le retrait et la chute la première fois, j'appréhende beaucoup le retour du boomerang. J'espère qu'ils me feront ça plus en douceur.

J'ai d'ailleurs rencontré ma douce docteur Li la semaine dernière qui m' a dit qu'elle travaillait avec une compagnie pharmaceutique en ce moment pour trouver un médicament qui règlerait ces problèmes. 



UNE PETITE MORT


Dans la série de mes malheurs il y a un autre dont je ne vous ai pas parlé et que je qualifierais de petite mort, pour rester dans le thème. Vers la fin de janvier, alors que j'avais presque vingt-cinq textes d'écrits, je les ai tous jetés à la poubelle. Sur l'application Notes des Ipad, vous avez le choix entre garder les textes ou les envoyer par Gmail. J'ai cliqué sur Gmail pour voir et tous mes écrits y ont été envoyés. Mais, comme je ne voulais pas ça, je les ai tous jetés à la poubelle et, moi qui ne suis jamais si propre et organisé que ça, j'ai vidé la poubelle sans savoir qu'il n'y en avait plus de copies nulle part.

Enfer et damnation, dur coup à cinq heures du matin. Je suis resté bouche-bée quinze minutes, puis, vive le Décadron, je me suis remis à écrire immédiatement en essayant de me rappeler tout ce que j'avais perdu.















1 commentaire:

  1. Le décadron, je n'y avais droit que durant la semaine de grosse chimio à l'hôpital, un fois toute les trois semaines. Les autres semaine j'avais droit à un biberon que je traînais avec moi partout, même dans mon sommeil. J'aime aussi le nom décadron, mais j'aimais aussi son goût de guimauve, quand j'arrivais à le goûter.
    Courage Normand, je suis toujours vivante après onze ans bien que mes chances de survie n'étaient que de 15%.
    Courage donc, c'est tout ce dont tu as besoin. Laisse les autres se charger du reste.

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