LE SÉJOUR
J’ai un peu oublié les détails de nos
aventures et de nos visites, mais, nommez-moi un musée, et je suis presque
certain que nous l’avons fait. Les enfants n’avaient pas le choix de se lever
le matin avec le caporal M, presque fraîchement émoulue de l’armée canadienne. Personnellement,
je ne faisais pas de discipline, mais, j’étais bien content que quelqu’un la fasse
pour nous et nous permette de jouir de notre séjour. Quand je suis en voyage,
je ne veux rien manquer.
Ils avaient quelque chose comme 9, 11 et 12
ans, quand on a commencé ces périples avec eux et nos enfants s’entendaient à
merveille. Les deux plus vieux étaient presque des jumeaux tellement ils
étaient en symbiose, toujours à rigoler et mon fils s’est bien intégré au
groupe. On commençait souvent notre séjour par une visite chez Macy’s, pour voir
les tulipes en fleurs : magnifique! Mais, comme on n’achetait rien, on en ressortait
assez vite, juste le temps de s’y perdre un peu dans les effluves des fleurs et
des parfums.
Pour les visites, c’était moi l’organisateur
et le colonel devenait madame lunch, mais, je l’aidais tout de même, entre deux
croquis. Avec elle, pas question d’aller au resto le matin ou le midi. On
mangeait dans la chambre ou dans les parcs même quand ça frisait le zéro degré.
Faut les endurcir un peu ces enfants-là et le chum par la même occasion.
Vous auriez dû voir la bouffe qu’on apportait :
on dévalisait le Costco avant de partir. Pas de fruits et légumes, bien sûr,
mais toutes les boîtes de conserves comestibles, les biscottes, les petits
trucs à lunch tout faits, les fromages, les jus, etc. On apportait tout ça dans
une glacière énorme et lourde, c’était compliqué, mais notre bouffe était toujours
meilleure et bien moins chère que ce qu’on aurait pu acheter sur place. Par
contre, pour les soupers, on se gâtait et malheureusement, si je puis dire, les
enfants mangeaient de tout, alors, pas de menu du genre pépites de poulet ou
spaghetti sauce tomate pour eux. Et ils avaient bon appétit les petits!
Alors, ça nous coûtait plus cher, mais, vu
qu’on économisait ailleurs, on se le permettait. En plus, on se faisait goûter
à tout : gros party gastronomique! Je me souviens qu’on s’est déjà partagé
UNE soupe à cinq, ça devait faire un beau bouillon de bactéries! Pour les restos,
je me suis toujours fié au Guide du Routard qui nous donne de bonnes adresses à
bon prix. Son seul défaut est d’être écrit dans un style très franchouillard
branché, mais, après tout ils n’écrivent pas ça pour nous, petits Québécois.
À SUIVRE
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