mercredi 8 juin 2016

NORMAND CHEZ LE NEUROLOGUE 2

17 mai 2016, deuxième rendez-vous avec mon nouvel ami le docteur M  en…, bon, j’ai encore oublié, petite recherche, voilà : neurologie. Faudrait que je me fasse tatouer ce mot sur un bras, ça pourrait m’être utile. En fait, ça me prendrait au moins deux bras, voire trois pour y tatouer tous les mots que j’oublie. Il y a beau y avoir plein de gens d’à peu près mon âge qui me rassurent en me disant que ça leur arrive aussi très souvent, ça ne me rend pas ma mémoire.

Cette visite me stressait un peu, car, depuis deux mois ils m’avaient fait tenir un calendrier de mes migraines et, fait étrange, après mon encéphalogramme, il me semblait que j’en avais eu beaucoup plus : aux trois jours, plutôt qu’aux huit ou dix jours. Comme je l’ai déjà dit, elles ne m’importunent pas trop, vingt minutes et c’est passé. Mais, c’était la première fois que je mesurais la fréquence et je trouvais ça beaucoup et trop, mais ça s’est replacé. J’ai même cru que c’était justement l’encéphalogramme qui avait causé ces migraines à répétition. J’avais lu que c’était un peu leur but de provoquer une réaction avec leur hyperventilation et les flashs stroboscopiques dans mes yeux. Le doc m’a assuré du contraire, mais je ne le croyais qu’à moitié.

Ma grande crainte, vous le savez, était de perdre mon permis de conduire, car j’étais certain que ce dont je souffrais était une forme de crise d’épilepsie, mais mon docteur m’a dit que ça n’avait aucun rapport. Ça m’a estomaqué, je m’étais fait tout un scénario qui reliait mes migraines à ma tumeur. J’étais certain que si elles étaient plus fréquentes, c’était la faute de mon cancer qui me bouffait lentement les yeux à coup de migraines. J’avais même falsifié mon calendrier de crises (juste un peu) tellement ça me faisait peur.

Depuis le début,  je trouvais ça étrange de prendre tout ça en note, puis de lui remettre ma feuille en m’attendant à ce qu’il me dise : « Bon, mon cher monsieur, on vous enlève votre permis, vous prendrez tel et tel médicament et revenez me voir dans un an.» C’est comme se tirer une balle dans le pied, n’est-ce pas?

Comme quoi je n’avais rien compris et comme quoi il faut leur poser des questions à ces gens-là. On a l’impression que comme ils savent tout, ils pensent que nous aussi on devrait tout savoir. Mais, faut dire que la question précédente que je lui avais posée, sur la chance que j’avais d’être encore en vie, m’avais tout autant bouleversée, mais à la négative.

Je me demandais vraiment pourquoi j'allais voir ce nouveau médecin et encore plus aujourd’hui, et il veut me revoir, encore, dans trois mois. Personnellement, je préférerais attendre que mon cas s’aggrave, que ça augmente significativement pour revenir le consulter, surtout si ça n’a rien à voir avec ma « vraie » maladie, mais bon, je n’ai pas grand choses à faire, sauf que je trouve juste un peu plate qu’il ne me laisse pas poireauter dans la salle d’attente, le temps de dessiner avant de le voir. Bon, je vous entends hurler : « Mais quel con ! Il est frustré de ne pas attendre, alors que le Québec entier se plaint du contraire !».

C’est sûrement ma tumeur qui me rend illogique, en fait, je me disais qu’il devrait y avoir un truc d’échange, comme le bourse du carbone. Ceux qui n’attendent pas beaucoup comme moi, pourraient donner un peu de temps à ceux qui attendent beaucoup et qui souffrent. Je me souviens avoir vu, il y a plusieurs années, une jeune dame à l’urgence, avec une pierre aux reins et qui semblait souffrir le martyr. Elle a attendu des heures parce que, j’imagine, elle n’était pas en danger de mort, mais, bon Dieu que j’aurais aimé lui prendre un peu de son temps d’attente pour qu’elle se fasse soigner plus vite.

Par contre, je me souviens de cette autre dame qui disait à sa compagne, avant un traitement de chimio: « C’est donc long l’attente, j’ai assez hâte de retourner chez nous regarder mes émissions ». Elle est peut-être au ciel aujourd’hui, où c’est bien connu, il y a le câble gratuit à tous les étages. Dieu nous aime!

Bon, la conclusion de tout ça, c’est qu’en dehors de ma tumeur (?), je suis en parfaite santé. Des mini-migraines, j’en ai depuis au moins la vingtaine, sauf que je ne savais pas que c’était ça, à l’époque. Et comme on dit souvent, je suis chanceux dans ma malchance, car depuis mes traitements, je n’ai pas vraiment eu de problèmes majeurs. Je le répète, quand j’écoute les gens autour de moi, j’ai souvent l’impression d’être le moins malade de tous et ça va faire bientôt quatre ans que ça dure.  C'est peut-être l'amour le secret! ;-)))

P.S. En écrivant ce texte, je me suis mis à faire des recherches sur le sujet des migraines et j’ai trouvé des choses intéressantes sur Doctissimo. D’abord, que ça s’appelle aussi migraine avec aura, à cause des petites lumières qui dansent devant ou plutôt dans mes yeux. J’ai compris que mon cas est assez bénin, puisque, chez certaines personnes, ça peut aller jusqu’à l’engourdissement d’un membre et l’altération du langage, des nausées et des pertes d’équilibre et une grande douleur qui peut vous rendre incapable de faire quoi que ce soit d’autre que de vous allonger dans le noir. Par contre, ils ne parlent pas de perte de mémoire, comme ça m’est arrivé.





mercredi 1 juin 2016

VOYAGES À NEW YORK AVEC ET SANS LES ENFANTS 2

NEW YORK AVEC ANTOINE 2006

LE CLOCHER DE L'ÉGLISE SAINT FRANÇOIS D'ASSISE, PRÈS DE NOTRE HÔTEL SUR LA 31E

LE SÉJOUR

J’ai un peu oublié les détails de nos aventures et de nos visites, mais, nommez-moi un musée, et je suis presque certain que nous l’avons fait. Les enfants n’avaient pas le choix de se lever le matin avec le caporal M, presque fraîchement émoulue de l’armée canadienne. Personnellement, je ne faisais pas de discipline, mais, j’étais bien content que quelqu’un la fasse pour nous et nous permette de jouir de notre séjour. Quand je suis en voyage, je ne veux rien manquer.

Ils avaient quelque chose comme 9, 11 et 12 ans, quand on a commencé ces périples avec eux et nos enfants s’entendaient à merveille. Les deux plus vieux étaient presque des jumeaux tellement ils étaient en symbiose, toujours à rigoler et mon fils s’est bien intégré au groupe. On commençait souvent notre séjour par une visite chez Macy’s, pour voir les tulipes en fleurs : magnifique! Mais, comme on n’achetait rien, on en ressortait assez vite, juste le temps de s’y perdre un peu dans les effluves des fleurs et des parfums.

Pour les visites, c’était moi l’organisateur et le colonel devenait madame lunch, mais, je l’aidais tout de même, entre deux croquis. Avec elle, pas question d’aller au resto le matin ou le midi. On mangeait dans la chambre ou dans les parcs même quand ça frisait le zéro degré. Faut les endurcir un peu ces enfants-là et le chum par la même occasion.

Vous auriez dû voir la bouffe qu’on apportait : on dévalisait le Costco avant de partir. Pas de fruits et légumes, bien sûr, mais toutes les boîtes de conserves comestibles, les biscottes, les petits trucs à lunch tout faits, les fromages, les jus, etc. On apportait tout ça dans une glacière énorme et lourde, c’était compliqué, mais notre bouffe était toujours meilleure et bien moins chère que ce qu’on aurait pu acheter sur place. Par contre, pour les soupers, on se gâtait et malheureusement, si je puis dire, les enfants mangeaient de tout, alors, pas de menu du genre pépites de poulet ou spaghetti sauce tomate pour eux. Et ils avaient bon appétit les petits!

Alors, ça nous coûtait plus cher, mais, vu qu’on économisait ailleurs, on se le permettait. En plus, on se faisait goûter à tout : gros party gastronomique! Je me souviens qu’on s’est déjà partagé UNE soupe à cinq, ça devait faire un beau bouillon de bactéries! Pour les restos, je me suis toujours fié au Guide du Routard qui nous donne de bonnes adresses à bon prix. Son seul défaut est d’être écrit dans un style très franchouillard branché, mais, après tout ils n’écrivent pas ça pour nous, petits Québécois.

À SUIVRE
HELL GATE DERRIÈRE ET LE RFK TRIBOROUGH BRIDGE DEVANT. LE NOM "PORTE DE L'ENFER", VIENDRAIT DU HOLLANDAIS HELLEGAT QUI SIGNIFIE, EN RÉALITÉ, COURS D'EAU. MAIS, COMME LE COIN ÉTAIT DANGEREUX POUR LES NAVIRES, LE NOM DE HELL GATE EST RESTÉ.
J'AI MÊME LU, QUE POUR CRÉER LE PASSAGE À L'ÉPOQUE, ILS AVAIENT TELLEMENT MIS DE DYNAMITES QUE ÇA ÉTÉ LA PLUS GROSSE EXPLOSION JAMAIS VUE, AVANT L'ARRIVÉE DES BOMBES NUCLÉAIRES. 
UN CHAUFFEUR ATTEND PATIEMMENT SON PATRON.
"LOEB BOATHOUSE", JOLIE ENDROIT PAISIBLE.
LE GARDIEN AU FRICK. REMARQUEZ LE TIMBRE DE TASSE SUR LA TABLE: CONCEPT1
EN FIN DE JOURNÉE LE DIMANCHE DANS BRYANT PARK, PETIT REPOS AVANT LE RETOUR:
QUATRE JOYEUX LURONS IVRES.
UNE POÉTESSE DANS LE PARC?
LA VUE DE NOTRE CHAMBRE D'HÔTEL
UN AUTRE GARDIEN AU FRICK, DANS L'ATRIUM, CETTE FOIS
JOLIE BROWNSTONE
LE QUEENSBORO BRIDGE, SUR EAST RIVER
LA FRISE AU SOMMET DE GRAND CENTRAL STATION
BRYANT PARK DERRIÈRE LA BIBLIOTHÈQUE
ENCORE LE FRICK
ARRIVÉE À MANHATTAN: J'IMAGINE QU'ON CHANTAIT ALLÈGREMENT "NEW YORK, NEW YORK1" À CE MOMENT LÀ, DE LÀ LEURS SOURIRES.
TRÈS BELLE EXPOSITION DE DAVID SMITH AU GUGGENHEIM.
JE NE CONNAISSAIS PAS CE SCULPTEUR; CE FUT UNE RÉVÉLATION.
PRÈS DE CENTURY 21. QUELQU'UN MAGAZINE .
UN SYMPATHIQUE POLICIER DE NEW YORK. ILS NE SEMBLENT PAS QU'IL FAILLE MESURER 6' MINIMUM POUR ÊTRE POLICIER DANS CETTE VILLE. CELUI ÇI, DEVAIT FAIRE CINQ PIEDS ET SIX POUCES ET J'EN AI DÉJÀ VU UN DE CINQ PIED À PEINE, JE VOUS LE JURE.