vendredi 24 juillet 2015

NORMAND À PERCÉ

Voyage à Percé
Maya qui surveille le rocher, au cas où on voudrait le voler. On aperçoit l'île Bonaventure, à droite.





Vous savez, si vous lisez ce blogue que j'ai eu une très mauvaise année en 2013, toutes les catastrophes semblaient alignées. J'ai toujours été très sceptique, mais quand on vit un désastre après l'autre, après avoir connu, ma foi, une vie tranquille et sans anicroche, on se dit qu'il doit bien y avoir une explication là-haut. (Aviez-vous déjà remarqué qu’il y a le mot ASTRE dans les mots désastre et catastrophe, moi pas et dans le cas du premier, ça signifie, même, né sous une mauvaise étoile)

Toujours changeant, toujours majestueux! Dépêchez vous d'aller le voir, il lui reste à peine quelques millions d'années avant que l'érosion ne l'emporte.

En 2015, tout le contraire, pour l'instant, en tous cas. Je n'ai pas encore gagné à la loterie, mais j'ai gagné le Grand Amour, une histoire que je vous raconterai peut-être, mais, avec un peu de censure, quand même.




Mais pour le moment, c’est le récit d'une autre rencontre dont je veux vous faire part, une nouvelle amitié et le bonheur que ça m'a apporté. C'est l'histoire d'une jeune dame dans la quarantaine que je ne connaissais que par son nom et son œuvre. Nous nous sommes rencontrés quelques fois au hasard de nos sorties. Puis, par son entremise, j'ai eu la chance de loger, pour une semaine, dans une petite maison à Percé en juin dernier.




Vous savez peut-être que j'ai de petits problèmes avec mon cerveau et je ne sais pourquoi, mais 
chaque fois que je parlais de mon voyage au rocher Percé en Gaspésie, je disais que j'allais ou que j'avais été à Gaspé. Pourtant, il est assez facile de se rappeler que le rocher Percé est à Percé. Autre trouble mental personnel: chaque fois que je cherchais le mot Gaspésie dans ma tête, c'est le mot Égypte qui me venait à l'esprit.




J'imagine que ma tête un peu fêlée trouve que les deux mots se ressemblent et par la suite en côtoyant d'aussi près la fameuse roche je me suis rappelé l'impression intense de grandeur que m'avait fait le Sphinx de Giseh avec les pyramides derrière. Le Sphinx est pourtant minuscule, si on le compare au rocher.


Ma chienne que j'adore est cleptomane. Quand elle se sent négligée, elle s'arrange pour me voler quelque chose. En général, c'est un bas ou une chaussure, mais ici, sur la photo en bas, à droite, vous la voyez gruger allègrement un pinceau en poil de martre, qui vaut quelque chose comme 50$. Quand je me suis aperçu du vol, il était trop tard.





J’ai été à Percé pendant une semaine en mai dernier et j'étais toujours ébahi de voir ce géant dans ma cour. On peut aller à des kilomètres de la ville, d'un côté comme de l'autre, même dans la montagne et toujours apercevoir son étonnante image entre les falaises ou les arbres.

J'y ai passé une très agréable semaine, avec mon frère Daniel et Jeannette, ma charmante voisine et cicérone, qui m'a amené voir une pièce de théâtre très sympathique à Bridgeville et, au lancement d'un film, à Val-D'Espoir, qui racontait l'histoire des Gaspésiennes à travers le récit de femmes de 20 à 102 ans
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La plage du Barachois, un peu d'amour et la chute du Mont Sainte-Anne



J'ai dessiné un peu, marché beaucoup et mangé homard, crabe et tutti quanti. Côté randonnée, je recommande grandement le Mont Sainte-Anne. L’escalade est assez facile et on a aménagé tout le long du parcours, des points de vue sur la roche qui vous ébahiront. En plus, rendus en haut, vous pouvez vous recueillir devant la Statue de la Sainte. Moi, je lui ai demandé que l'opération qu'allait avoir ma blonde (Le grand Amour dont je vous parlais) se passe bien, et mon vœu s’est réalisé.





Aussi, il ne faut pas manquer la plage de sable du Barachois, longue de 8 km avec le rocher toujours en minuscule fond d'écran, si vous marchez en reculant.

Alors,  si vous faites le tour de la Gaspésie, n'en faites pas que le tour, justement. Allez voir à l'intérieur des terres, vous serez surpris.





J'oubliais de vous parler de la micro brasserie Pit Caribou, aux bières savoureuses et celle qui va ouvrir bientôt à Val d'Espoir laquelle appartient à Benoit Couillard, le chum de Marie-Ève Tessier-Collin, une talentueuse jeune illustratrice du coin.





En complément de programme, voici une petite légende ayant un lien avec le rocher. Pour les férus de légendes, il y a des versions plus longues sur le net.




Née en France, en Normandie, la belle Blanche de Beaumont, âgée alors de seize ans, était fiancée au Chevalier Raymond de Nérac, dont elle était très amoureuse.



Le chevalier dut partir en Nouvelle-France, aux Canada, pour combattre les Iroquois, laissant seule Blanche. Celle-ci, refusant de rester dans l'attente de son chevalier, décida de partir le retrouver. Mais son bateau fut attaqué et abordé par des pirates, qui en prirent le contrôle. Leur capitaine décida d'épouser Blanche, pour avoir une descendance noble. Elle fit semblant d'accepter son sort, mais le jour de la célébration, elle se jeta à l'eau devant l'équipage et disparut dans l'océan.


La nuit suivante, le bateau pirate fut pris dans un épais brouillard ; lorsqu'il en sortit, il se trouva face à l'énorme rocher. L'équipage effrayé vit au sommet de celui-ci une apparition voilée dans laquelle ils reconnurent Blanche de Beaumont. Celle-ci lança sa malédiction sur les pirates et leur navire se transforma en rocher.

Le chevalier de Nérac fut tué par les Iroquois.

D'après la légende, lorsqu'il y a du brouillard au rocher Percé, on peut entrevoir Blanche de Beaumont à la recherche du Chevalier de Nérac.


Mon homard, meilleure recette au monde pour cuire ce crustacé, avec romarin, poivrons rouges et huile d'olive au four. Mais, il faut le tuer soi-même ce qui n'est jamais un plaisir, moi, je le chasse à l'arc, c'est plus sportif. Ensuite, des cailloux, des fous de Bassan et encore un peu d'amour, on n'en a jamais trop!