jeudi 26 juin 2014

COMMENT TUER SEPT CHIOTS D'UN COUP



Installer huit chiots, leur maman et même une chatte au dernier étage d'un triplex, ce n'est pas évident, mais ça occupe son célibataire de récente date. Heureusement, c'était l'été. Le jour, la famille était sur le balcon à l'abri du soleil et la nuit, à l'intérieur, dans une cage à chien ouverte sur un petit enclos. J'avais installé des panneaux de plastique tout le long de mon très long balcon extérieur, pour ne pas qu'ils se précipitent en bas. Ils ont eu de la place pour gambader quand ils en ont été capables.

Une de mes craintes à cette époque, était les ratons laveurs. Une semaine auparavant j'en avais aperçu un qui dormait, bienheureux, devant ma porte arrière et je craignais qu'il ne vienne me faucher un de mes bébés. C'est tellement minuscule un chiot naissant et ça ferait, je pense, un très bon repas pour ces bestioles, autrement bien sympathiques.

Ma deuxième crainte, les voisins: je venais à peine d'emménager et voilà que ces pauvres gens se retrouvaient avec tout un cirque au dessus de la tête. En plus, je  n'étais pas certain que ce fût très légal d'avoir autant d'animaux dans un appartement. Mais, ou bien ils ne s'en sont pas rendu compte ou bien ils ont toléré.


Quant à mon méchant proprio, c’était mon frère, alors pas de problème de ce côté, sauf qu’il n’a toujours pas fini les rénovations que son ouvrier avait commencées. C’est peut être qu’il trouve qu’il ne me charge pas assez cher pour mon loyer.



Au début, immédiatement après l'accouchement, la maman mange tout le caca de ses petits, sinon imaginez l'odeur et la saleté dans la litière. Mais, un jour elle ne suffit plus à la tâche, surtout quand ils se mettent à manger du solide, même qu'il faut l'en empêcher, ce n'est pas une bonne habitude à garder pour un chien, encore moins pour des petits. Il fallait que je sois toujours à l'affut, aussitôt qu'ils faisaient un petit besoin, je le couvrais d'un papier journal pour ne pas qu'ils le mange ou batifolent dedans.

MAMAN N'EN PEUT PLUS
Des chiots devraient être allaités de un mois et demi à deux mois. Mais Maya a décidée qu’après un mois c’en étais assez et je la comprends les canines des petits sont comme de petites aiguilles acérées qui devaient lui causer grande douleur. Mais, se débarrasser de ces monstres, accroc au lait de maman n’a pas été facile, aussitôt qu’elle se couchait c’était l’attaque en règle, la course vers les tétines tant désirées. Elle se relevait et déménageait, mais il y en avait toujours  trois ou quatre qui s’accrochaient et elle, de se promener de long en large pour essayer de se débarrasser de ceux qui s’accrochaient à elle. Jamais de repos pour la chienne à lait, jusqu’à la fin, ils essaieront de reboire de ce nectar divin.

D’ailleurs j’ai une question pour vous, savez ce qui ressemble le plus à une tétine de maman chien ? Et bien, croyez le ou non c’est un pénis de chiot. Sur huit bébés, j’avais six mâles, donc autant de pénis et devinez ce qu’ils faisaient quand maman n’était pas disponible ou qu’ils voulaient s’endormir en tétant. Ben oui, ils suçaient la bite de leur frère. L’extase!



Le passage du liquide au solide s'est fait sans heurt. J'avais lu qu'il fallait parfois leur montrer, mais les enfants de ma fille étaient intelligents, il n'y a eu aucun problème. Par contre avant le solide, il y a eu le semi solide, c'est à dire que je faisais tremper les croquettes dans de l'eau afin de les ramollir. Ils en mettaient vraiment partout et les quatre pattes dedans : le bonheur! D'ailleurs, le gros de mon travail consistait à nettoyer leur soue à cochonnets, celle à l'intérieur le matin et celle à l'extérieur le soir. Le plus surprenant, c'est qu'ils ont appris tout de suite que les besoins, c'est sur le papier journal au bout du balcon que ça se faisait. J’avais même mis un panneau pour les cacher aux regards et qu’ils puissent faire ça en toute quiétude.

Quant à l'odeur, je ne sais pas, je vivais dedans, mais, comme je l'ai dit je n'ai pas eu de plainte. Vers la fin, j'ai montré mes petits à ma voisine d'en dessous et elle m'a dit qu'elle aimait les animaux, alors tout allait bien.


COMMENT TUER  SEPT CHIOTS D’UN COUP.

C'était l'été, il faisait assez chaud dans mon appartement non climatisé, alors je me suis dit: pourquoi ne pas leur donner un petit bain. Les chiens aiment l'eau, non? Alors, j'ai mis un peu d'eau tiède dans le fond de la baignoire et j'y ai déposé les chiens et je les ai tués, tous, je vous jure!

En tous cas, c'est ce que j'ai cru. Ils étaient tous dans l'eau leurs petites pattes écartelées, absolument immobiles, paralysées. Je les sors, un peu paniqué, les essuie, les mets dans la cage sur une couverture, toujours aucune réaction. Ils ont les yeux fermés, ne bougent pas un poil et ne bougeront plus jusqu'au lendemain quand ils reprendront vie. À ne pas refaire!

Pour le reste, ils grandiront dans la joie et la félicité et deviendront si forts qu'ils défonceront tous les panneaux de plastique que je mettrai dans leur chemin et ce sera à tout coup l'invasion des barbares en direction du plat de nourriture de maman. Ils m'ont même mis en pièce un sac de bouffe de Maya, en mon absence, le party!

À SUIVRE

Dans le prochain article vous apprendrez comment donner une maladie mortelle à vos chiots


samedi 21 juin 2014

LE PUNCH

 Bon, voici le punch de mon histoire, cette jolie petite chienne était opérée, je vous l'ai dit. Mais, quelques mois plus tard, elle a eu des chaleurs, elle saignait un peu partout dans la maison, mais j'avais lu sur internet (?) que selon l'opération, une chienne peut continuer à ovuler tout de même, alors je ne m'en faisais pas trop et quand elle se faisait renifler le derrière de façon fort insistante, par tous les mâles qui passaient, je ne m'inquiétais pas plus.
Puis, j'ai été voir une vétérinaire pas chère à la campagne pour les vaccins de Maya, elle m'a dit qu’elle n'était pas opérée mais, comme elle a ri des oreilles de mon pitou (elles sont un peu molles), je n’ai pas apprécié et j’ai mis sa parole en doute. J'ai appelé l'autre vétérinaire, celle qui avait signé le papier d’adoption et on m'a confirmé que ma chienne était bel et bien stérilisée.

Ses premières chaleurs ont passé sans problème, je me croyais à l'abri. Mal m'en pris, c'est revenu, bien sûr, quelques mois plus tard et cette fois elle se faisait monter par tous les mâles, heureusement castrés du coin. Au parc à chien, impossible de la rattraper, elle se réfugiait toujours au bout opposé à moi avec son copain du moment, pour faire ses cochonneries et quand j'approchais, elle se sauvait dans l'autre direction, la coquine!
À ce moment là, j'aurais dû me douter qu'il y avait anguille sous roche, mais, moi, je traverse toujours le pont quand j'y arrive, même si parfois le pont a été emporté par les eaux, entretemps. Tout ça pour dire que Maya avait un mari, un vrai. Un magnifique Golden prénommé Jake, pas castré du tout, jeune et fringant  et quand je vous dis que c'était son époux, c'est qu'elle l'engueulait sérieusement à chaque fois qu'elle le voyait, en arrivant et en partant, comme une vraie matrone qui dit à son mari de se tenir les fesses serrées et de rapporter toute sa paye à la maison.
Alors, ce qui devait arriver, arriva. Le beau Jake a monté Maya et ils sont restés pris, comme cela doit se faire, jusqu'à ce que le pénis du monsieur dégonfle. À un certain point, ils étaient fesses à fesses, pointant chacun dans une direction opposée et le pauvre garçon au pénis tordu semblait souffrir un brin. Je ne m'inquiétais pas trop, la nature sait ce qu'elle fait, je pense. Finalement, ils ont réussi à se séparer et innocent comme j'étais, je pensais qu'il n'y aurait pas de conséquences.
Même quand j'ai vu les tétines de ma fille gonfler, je n'y croyais pas encore. J'avais un papier prouvant qu'elle était opérée, non! J’aurais pu jeter un coup d’œil sous la carrosserie de ma chienne, mais je n’aurais pas su quoi chercher à ce moment là.

Elle a accouché dans la garde-robe de l'entrée chez celle qui était devenue mon ex, le 22 juin de l'année dernière, en mon absence, malheureusement, car j'étais pris dans le déluge qui est tombé sur l'Alberta en juin (Histoire à venir). Huit chiots, dans le corps de ma petite, trois tout noirs avec à peine une petite tache blanche sur le museau ou sur une patte et cinq blancs, tout blancs, comme papa. Mais leurs poils iront de assez long, encore là comme papa à plutôt court comme maman et ils auront tous des oreilles comme lui également, pas comme celles ratées de ma chienne qui ressemble à celle de la sœur volante. D'ailleurs je l'ai baptisée la sœur violente, à cause de son caractère intempestif.

Son accouchement s’est très bien passé, m’a-t-on dit, elle semblait avoir fait ça toute sa vie. Elle les lavait, les léchait, mangeait son placenta. C’est avant qu’elle fût un peu frénétique. J’imagine qu’elle se demandait ce qui lui grouillait dans le bedon. Elle ne pouvait pas appeler info santé, comme nous, pour se renseigner sur ce qui lui arrivait.

Après l'accouchement, une assistante vétérinaire nous a dit qu'il ne fallait surtout pas les déménager (chez moi), on risquait de la traumatiser et elle pouvait cesser d'allaiter drastiquement. Mais, le pauvre animal perdait la tête, je pense, en toute modestie que son papa (moi) lui manquait. Elle cherchait toujours à se cacher sous les meubles ou au fond de la penderie et comme M ne tenait pas vraiment à s'occuper de huit chiots et d’une chienne qui capotait, je les ai déménagé chez moi et tout s'est bien passé. Ma grande s'est calmée et les bébés n'ont jamais manqué de lait.

 À SUIVRE- NEUF CHIENS ET UN CHAT SUR UN BALCON


vendredi 20 juin 2014

Annus horribilis (épisode 5)


 J'avais commencé à vous raconter mes mésaventures de 2013, mais j'ai été interrompu dans ma démarche, car un grand dilemme se posait à moi. Je voulais parler de ma séparation qui fut de loin mon plus grand malheur/ bonheur de l'époque. Comment parler d'un tel évènement sans heurter les sentiments de tant de personnes que j'aime, alors j'ai décidé de m'abstenir, ou presque.
Voilà, pour résumer la chose, nous avons été ensemble 13 ans, mon chiffre préféré. D'abord le paradis, puis, une lente descente aux enfers, dont nous ne réussissions plus à nous extirper, jusqu'à ce qu'elle me montre la porte, après que je l'eu laissée à répétition sans jamais vraiment le faire. Donc voilà pour ma séparation, c'est tout ce que vous saurez pour l'instant.
Bon, un petit Jo Dassin et on passe à autre chose, tout le monde ensemble :

Ça va pas changer le monde,
Il a trop tourné sans nous.
Il pleuvra toujours sur Londres...
ça va rien changer du tout.
Qu'est-ce que ça peut bien lui faire,
Une porte qui s'est refermée?
On s'est aimés, n'en parlons plus,
Et la vie continue.


MAYA 
Ce dont je veux vous parler aujourd'hui, c'est de ma chienne, c'est son anniversaire de quelque chose le 21 juin, mais je vous réserve le punch pour plus tard. Voici son histoire.
En quelque part au début de 2013, ma blonde, qui était encore ma blonde, et sa fille se sont mises dans la tête de se procurer un chien. Elles allaient sur un site de chiens abandonnés et s'extasiaient devant la beauté des pitous. Elles en auraient bien adopté un, mais, elle ne faisaient jamais le pas et les chiens qu'elles aimaient se faisaient toujours adopter avant qu'elles ne se décident.

Je dois dire ici, que personnellement je ne voulais pas vraiment avoir de chien. J'avais déjà eu un gros Golden que j'adorais, mais je savais aussi la multitude de responsabilités que ça implique, mais comme 

c'était leur chien, je ne m'en
faisais pas trop. 
Erreur!

Un jour sur Kijiji, elles ont eu un coup de cœur. Un chien à vendre, 6 mois, un croisé border collie et pointeur, noir et blanc, mignon comme tout. M appelle, on nous invite à passer le voir, c'est assez loin, à Saint Ours le long du Richelieu. On y va, journée printanière pluvieuse, un peu déprimante. La chienne, qui se prénomme Maya, est attachée à une niche dans la cours. Ils la font entrer, elle se met à japper contre nous, sans arrêt, violemment. Les deux filles me demandent si on la prend, je dis oui du bout des lèvres. Je me dis que c'est notre invasion à trois qui l'a rendue agressive. Erreur, encore!

M l'achète, 125$, avec la niche, de la nourriture etc. Elle est vaccinée, opérée, pas chère. Leur raison de la vendre: elle égratignerais les planchers de leur nouvelle maison, nous dit le monsieur pas de dent.


Dans la voiture, elle se calme et sommeille dans les bras de ma fille. Ça augure bien, mais la jolie petite chienne deviendra un monstre sur quatre pattes. D'abord on la met dans une cage avec un coussin en styromousse pour son confort, elle le déchiquettera complètement, comme à peu près tout ce qui lui tombera sous la dent. Puis, elle se réveille toujours vers 5 heures du matin, et qui sera chargé de l'amener s'amuser dans la boue printanière de la cour arrière: moi bien sûr. Je suis le seul à se pogner le beigne dans le coin, c'est normal.

Maya est une vraie boule de poils d'énergie, elle court comme une Ferrari et les premiers temps, avant qu'elle ne s'adapte à nous, elle essaiera et réussira à s'enfuir moult fois. Aussitôt que je bouchais un trou ou un espace dans la clôture, elle en trouvait ou s'en faisait un autre. Aucun repos avec elle.
Je me souviens, aussi, de séances épiques, à lui courir après dans la maison pour essayer de l'attraper. Elle se mettait à nous japper après sans raison. Plus je lui disais de se taire, plus elle s’excitait. J’ai découvert depuis ce temps un truc facile : il suffit de lui changer les idées, en lui parlant de sa balle, par exemple ou de son os. Pas compliqué le cerveau d’un chien, mais ça a pris un peu de temps à l ‘humain que je suis pour le comprendre.
Elle reste à ce jour, très agressive avec les étrangers. Avec les humains ça s’est amélioré un peu et avec les chiens un peu aussi, mais encore tout à l'heure, elle a voulu sauter sur un labrador. La maîtresse du chien m'a dit: "Il n'est pas castré"? Je lui ai répondu: "Il est tellement castré que c'est une femelle".

Tout ça a fait que ce monstre, que j'adore aujourd'hui, est petit à petit devenu MON chien et que quand je suis parti, le chien est venu avec moi dans mon appartement au 3e étage.

À SUIVRE-LE PUNCH

P.S. Les photos ont été prises chez ma soeur et son chum à la POMMERAIE DU SUROIT à Franklin dans le Suroît. ils y produisent des cidres de glace et autres divins nectar et vous pouvez y passer quand vous voulez, ils sont très accueillants et ce n'est pas loin.
http://www.lapommeraiedusuroit.com


mardi 3 juin 2014

Soirée pré mortem

CE QUI NE NOUS TUE PAS NOUS FAIT GRANDIR ET CE QUI NOUS TUE NOUS FAIT MOURIR.
SRI MAMA MAYA
DEAD SELFY

Le mardi 10 juin prochain, j'aurai le plaisir d'être intronisé au temple de la renommée des illustrateurs. C'est assez rare qu'on puisse célébrer une soirée pré mortuaire avec le futur défunt.

Pour l'instant, je suis bien vivant et bien en santé et je serai là pour vous montrer mes oeuvres préférées et vous raconter quelques anecdotes de mon cru.

Au cours de cette soirée vous apprendrez comment ma première blonde m'a sortie du sous sol chez mon père, comment ma deuxième blonde m'a donné un fils merveilleux et comment ma troisième blonde en a rajouté deux tout aussi fabuleux et je vous expliquerai le rapport entre toutes ces femmes et ma presque magnifique carrière.

En prime, il y aura aussi Mireille Levert une amie et grande illustratrice devant l'éternel (qui m'attends toujours).

Comme je n'ai pas l'intention d'avoir une réelle soirée funéraire éventuellement, considérez ceci comme votre dernière chance.

Au plaisir de vous voir et n'allez pas vous faire écraser en traversant la rue, je veux vous voir bien vivants.

Date : mardi 10 juin 2014
Heure : 19 h 00
Lieu : UQÀM, salle DS-R510, pavillon J.A. DeSève, 320 Ste-Catherine Est

RSVP 

coordination@illustrationquebec.com